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Dossier de la Rédaction

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Les pluies font le beau temps des malfrats à Yaoundé

marché mokoloDans plusieurs quartiers, les braqueurs profitent des averses pour opérer.

Olivier Belibi, étudiant à l’université de Yaoundé I, est loin d’oublier ce qu’il a vécu dans la nuit du 23 au 24 mai dernier. Le garçon, à peine entré chez lui après une journée bien chargée à la Fac, n’a pas eu le temps de prendre les nouvelles de la maison et même du voisinage comme il en a coutume de faire.

Voilà un violent orage s’abat au quartier Mokolo et ses environs. Il est 21h. Le tonnerre gronde aussi fort que pour certains, on croirait que ce sont des coups de canon. Quelques minutes plus tard, c’est le noir total. Le quartier est privé d’énergie électrique. Pour quelques-uns, il est donc normal de gagner le lit. Dehors, il est impossible de mettre le nez. La pluie est forte. Bercés par cette pluie, le jeune étudiant et les autres occupants de la maison vont plonger dans un profond sommeil.

La musique orchestrée par les gouttes de pluie sur les toitures va également favoriser l’infiltration des malfrats dans les domiciles. C’est ainsi que Olivier Belibi sera brutalement réveillé par un jeune homme. Machette en main, visage à peine identifiable, bien trempé par la pluie, ce garçon ordonne à l’étudiant de ne faire aucun bruit s’il tient à sa vie. Olivier B. va donc garder son calme. Son bourreau lui demande de lui donner tout ce qu’il détient comme argent, téléphones portables, bijoux et autres objets de valeur. C’est après avoir remis tous ces objets demandés et un billet de 5000 F que l’étudiant découvre qu’il n’était pas seul à subir le coup. La maison a été envahie par un groupe de quatre gaillards. Ils ont emporté tout ce qui leur était utile. Chez les voisins, c’était le même scénario. Porte après porte, ces malfrats ont dicté leur loi. D’après les riverains, l’opération a duré à peine quinze minutes.

Le secteur appelé « Bata Mokolo » n’est pas le seul coin où les malfrats règnent  en maîtres pendant qu’il pleut. Les vendeurs du marché Mokolo ne savent plus à quel saint se vouer quand il pleut. Selon Gérard T., gérant d’une boutique, un groupe de jeunes gens, poignards et autres armes artisanales au poing fait irruption dans les hangars et boutiques où sont abrités commerçants et clients. « Ils n’attendent pas la nuit pour opérer. Il suffit d’une forte pluie quelque soit l’heure de la journée pour que ces malfrats sortent de leurs cachettes », témoigne Gérard T. qui a vu sa recette partir un jour sous une pluie battante. Depuis environ un mois, les pluies aux braqueurs d’opérer et une psychose s’installe au marché Mokolo quand le ciel s’assombrit. Au quartier Omnisports tout comme à Ngousso et Tsinga, l’on ne parvient plus à fermer l’œil de la nuit quand il pleut. marché mokolo

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