Ils affrontent les épreuves écrites sur l’ensemble du triangle national depuis mardi.

Dans le bureau du proviseur du lycée général Leclerc à Yaoundé, un des centres d’examen du BEPC,  la mère d’une candidate est assise, les yeux larmoyants, le regard épouvanté. Elle écoute les conseils maternels de Elisabeth Ntongo, le proviseur par ailleurs chef du centre d’examen : « Cessez de penser que notre enfant est possédé.

Nous croyons que c’est juste un malaise qui va passer. Rentrez à la maison, si la situation s’aggrave, nous vous tiendrons au courant ».

Roger Maxime Koa, le chargé de mission du ministère des Enseignements secondaires vient de signaler ce cas au reporter. « Une jeune adolescente a vomi dans sa salle d’examen. Sa mère, qui l’a accompagnée et qui campait autour de l’établissement lui a fait boire ses médicaments sous escorte des surveillants et la jeune fille est rentrée en salle, laissant sa mère en détresse. Le chargé de mission pense aussi que ça peut être une simple manifestation passagère de l’émotion relative à l’examen. 

Pour le reste, tout se passe bien. L’épreuve de dictée a commencé, après celle de l’étude de texte. Chaque candidat est concentré sur sa copie. Les surveillants gardent le regard vif.

Roger Maxime Koa monte et descend. Il est dans son rôle : veiller au bon déroulement de l’examen, s’assurer qu’il n’y a pas substitution de candidat, traquer tous les actes de tricherie et à la fin être sûr que tous ceux qui ont participé à l’examen ont perçu leurs frais de vacation.

Elisabeth Ntongo se rappelle qu’elle a quitté son établissement lundi dernier (la veille de l’examen) vers 22h après une série de réunion d’imprégnation avec le personnel de surveillance, les membres du secrétariat de l’examen et le chargé de mission. Tout ce monde devait être renseigné sur la police de l’examen. Tous les textes qui encadrent le BEPC ont été lus pour que nul n’en ignore.

Mardi à 6h30, le centre du lycée Leclerc a été ouvert pour accueillir ses 1 737 candidats.  Aucun cas de retard n’a été signalé. Quelques élèves ont oublié, soit la carte d’identité scolaire, soit le récépissé de l’inscription à l’examen. Le bénéfice du doute leur est accordé jusqu’à ce matin. Le BEPC, quant à lui, continue jusqu’à jeudi pour les épreuves écrites. 218 364 candidats sont au front