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Dossier de la Rédaction

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On attend les réquisitions dans l'Affaire Ntet Mireille Pascale

On a bouclé les auditions des témoins le 4 juin dernier au Tribunal Criminel Spécial.

Trois inculpés ont été auditionnés, dont deux particulièrement acculés : Nya Sandjo, ex-coordonnateur de la Caisse nationale pour la promotion de l’investissement (CNPI) et Lilianne Marthe A’Aba, ex-PCA de ladite microfinance. Le premier a tenté d’expliquer qu’il a trouvé une pratique peu orthodoxe à la CNPI, après le décès de son fondateur Johanes Mbati : le paiement peu ordinaire de certains salaires. Un certain James Tita (nom fictif) débarquait dans l’entreprise à la fin de chaque mois, porteur de 111 procurations pour toucher des salaires y relatifs. 70% des sommes étaient servis et 30% affectés dans un compte spécial que l’accusé appelle "compte d’attente". La manœuvre consistait au paiement des salaires fictifs, a démontré le procureur général Bikong Mafok. Mais Nya Sandjo persiste et signe : il n’avait jamais cherché à savoir les tenants et les aboutissants de cette pratique. Dans le jeu de la Cross Examination, les avocats ont amené Nya Sandjo à révéler qu’il n’y a pas eu de confrontation entre lui et le personnage de James Tita, ni à l’enquête préliminaire, ni à l’information judiciaire.

Lilianne Marthe A’aba, ex-PCA a expliqué que cette manœuvre se passait dans son dos. Elle explique néanmoins que quand elle a été informée à tout hasard dans une conversation avec Nya Sandjo, elle s’y était fermement opposée sans prendre aucun acte écrit pour exprimer sa désapprobation ou donner des demandes d’explications à ses collaborateurs impliqués. « Je ne voulais pas ébruiter l’affaire. Par contre j’ai instruit que ce genre de manœuvre s’arrête à la CNPI, sans être écoutée », a-t-elle répété au tribunal. Son silence a été qualifié de complice par le procureur, mais Lilianne A’aba a expliqué qu’elle pensait gérer cette affaire en bonne mère de famille. Néanmoins, son salaire de PCA qui est passé de 150 000 F à 350 000 F a intrigué l’avocat général, mais elle s’est défendue : « ce salaire a été concédé par le Conseil d’administration. »

L’affaire Ntet Mireille met en cause une dizaine de personnes, ex-employés de la microfinance CNPI accusés par l’Etat du Cameroun et le ministère des Finances de détournement de fonds publics de l’ordre de 411,568 millions de Fcfa. Les faits remontent à 2009. L’audience a été renvoyée au 26 juin pour réquisitions du ministère public.

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