Les lieux de rassemblement se forment, pour qu’il y ait de l’ambiance pendant les matches.
Vous connaissez la « Sapologie » ? C’est un petit coin branché de Bepanda Omnisports à Douala. Un snack-bar qui a l’habitude de fédérer les férus de foot. A l’occasion de la Coupe du monde qui s’approche, les choses ne devraient pas changer. « C’est le coin de repère du village », dit Vincent D., cadre d’administration qui a grandi dans le secteur. Non loin de là, c’est le « Kaolo » qui fait sa toilette. L’autre coin de détente affiche fièrement son antenne Canal Sat. Assise derrière le comptoir, une dame nous confie qu’un planning des soirées est en cours d’élaboration. Tous les détails ne sont pas arrêtés mais une chose est déjà sûre, « il y aura une veillée pour le premier match des Lions. »
Les Lions, les couleurs nationales, peu à peu ces symboles envahissent la capitale économique. Dans le quartier administratif Bonanjo hier, une voiture attirait l’attention. Deux drapeaux à l’arrière qui claquent au vent, et des inscriptions non équivoque. Par exemple : « Impossible n’est pas camerounais ». Jean-Jacques Bamby, propriétaire de l’engin, porte lui-même des gadgets vert-rouge-jaune. Il se définit comme un supporter de premier ordre, un inconditionnel de l’équipe nationale. « Je fais ça depuis une vingtaine d’années, au moins pour deux raisons : attirer l’attention sur un événement qui se rapproche, et pour mon plaisir personnel. Je suis avec les Lions », explique-t-il.
Il n’est pas seul dans la cité portuaire. D’ailleurs, c’est bien en bande de gais lurons que l’ami Bamby compte suivre les matches d’Eto’o Fils et compagnons. A des endroits où les fans comptent bien « mettre l’ambiance ». Et même si Douala ne vibre pas encore vraiment, les gens se préparent, s’équipent en accessoires – de nouveaux chapeaux aux couleurs nationales en plastique semblent bien se vendre – en attendant le premier match. D’autres coins de détente préparent aussi les chauds moments à venir. Les écrans géants sont de sortie.