Un séminaire international se tient depuis mercredi à Yaoundé sur la réduction des gaz à effets de serre dans l’aviation.

Comment concilier la protection de l’environnement et le transport aérien ? C’est pour répondre à cette question que se tient depuis mercredi à Yaoundé, un séminaire-atelier international sur l’aviation et l’environnement, et sur les plans d’action des Etats pour la réduction des émissions de gaz à effets de serre. A l’initiative conjointe de la Commission africaine de l’aviation civile (Cafac) et de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), il est question pour les experts de fournir aux participants venus de divers pays africains, des informations sur les impacts et les tendances actuelles et futures des émissions sonores des moteurs d’avion. Selon l’OACI, des études menées dans le domaine de l’aviation civile ont montré que l’ensemble du transport aérien contribue à la pollution de l’atmosphère à hauteur de 5 %. Ces mêmes études ont prouvé, par ailleurs, qu’avec l’émission de 2% de gaz carbonique à l’échelle globale, l’aviation contribue au réchauffement climatique. Ces taux, bien que négligeables, ont poussé l’OACI depuis 1968 à mener un combat pour la protection de l’environnement.

Du côté de l’Autorité aéronautique, les responsables se réjouissent de l’opportunité offerte à leur personnel, dans la mesure où le Cameroun compte aujourd’hui quatre aéroports internationaux et 12 aérodromes secondaires. «Nous sommes en train de rechercher une adéquation entre le développement du transport aérien et la protection de la nature. L’OACI devrait nous apporter son assistance dans l’élaboration de notre plan d’action, afin de nous permettre de disposer des outils et des informations nécessaires pour réduire les effets de ces gaz sur l’environnement, dans le domaine de l’aéronautique », a expliqué Allabira Mamadou, directeur général adjoint de l’Autorité aéronautique. Il s’agit concrètement de fournir aux points focaux nationaux des informations sur le développement et la mise à jour des plans d’action des Etats, en mettant un accent sur la collecte de données et les mesures d’atténuation.  Selon Chaouki Mustapha, expert en environnement à l’OACI, les normes mises en place ont permis d’éliminer progressivement l’utilisation des avions trop bruyants et trop polluants des flottes des compagnies aériennes, l’utilisation par les aéronefs des carburants alternatifs, afin de moins polluer l’environnement, l’interdiction des constructions à proximité des aéroports. La rencontre de Yaoundé s’achève demain. Les uns et les autres doivent envoyer leurs plans d’action d’ici juin 2015 à l’OACI.