Le président Salva Kiir et son rival Riek Machar viennent d’en décider d’une composition dans deux mois.

Le compte à rebours a commencé au Soudan du sud, où un gouvernement de transition est attendu dans 58 jours désormais. C’est ce qui ressort du nouvel accord conclu par le président Salva Kiir et le chef de la rébellion, Riek Machar, lors d’une rencontre mardi dernier à Addis-Abeba en Ethiopie. Les deux belligérants de la crise qui secoue le pays depuis six mois « se sont mis d'accord pour s'engager … sous 60 jours, afin d'établir un gouvernement de transition et de procéder aux réformes du pays », selon le Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn. « S'ils ne respectent pas ces engagements, l'IGAD agira. Nous avons plusieurs options, dont des sanctions. Et ce, même avant la date limite des 60 jours si nous voyons qu'ils ne font aucun effort », a ajouté le chef de la médiation menée par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (Igad).

Avant la conclusion de l’accord mardi, la médiation avait déploré l'absence de progrès dans les négociations ouvertes en janvier à Addis-Abeba. Hailemariam Desalegn, avait dénoncé une « tendance croissante à poursuivre la guerre » et le non-respect de l'accord du cessez-le-feu signé le 9 mai dernier à Addis Abeba, lors de la première rencontre des deux leaders depuis le début du conflit. La médiation avait auparavant présenté un plan en six points. Lequel comporte notamment un appel à l'aide internationale pour les réfugiés et le déploiement de 2 500 soldats. Elle avait été lancé, dans le même temps, à l’aide internationale en direction des dirigeants d'Afrique de l'Est pour lever cette force, approuvée par le Conseil de sécurité de l’Onu. Mais, mardi, rien n’a filtré du sommet au sujet de cette force, dont la mission devrait consister à protéger les observateurs régionaux de la paix chargés de veiller au respect de l'accord de cessez-le-feu par les deux camps en conflit.