Des députés et sénateurs discutaient jeudi à Yaoundé des moyens d’améliorer l’alimentation des enfants.
Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Hilarion Etong, a ouvert jeudi à Yaoundé une journée de sensibilisation des députés et sénateurs au sujet de la malnutrition, singulièrement celle qui frappe les enfants au Cameroun. Ce séminaire était organisé par le Réseau des parlementaires camerounais pour la lutte contre la malnutrition. Autrement appelé Racine de vie, ledit groupe s’intéresse aux problèmes d’alimentation depuis sa création en décembre 2013.
La vingtaine d’élus au parlement qui se retrouvaient au palais de Verre ont tout d’abord appris que la situation est « alarmante », suivant la description combinée de M. Etong et de Félicité Tchibindat, représentante de l’Unicef. Un enfant sur trois souffre d’un retard de croissance. La mauvaise qualité et de l’insuffisance de la nourriture ne concernent pas que les enfants d’ailleurs. D’après l’Unicef, le Cameroun perd près de 730 millions de dollars tous les ans « parce que le problème de la malnutrition n’est pas adressé en priorité ».
Ce qui devrait être de moins en moins le cas, a promis le premier vice-président de l’Assemblée nationale. Hilarion Etong a déclaré que la chambre a résolument pris la décision de soutenir les politiques gouvernementales de lutte contre la malnutrition. Il a par ailleurs pressé ses collègues parlementaires de s’imprégner davantage des enjeux de la question afin de mieux se préparer à voter les budgets nécessaires et à contrôler leur usage effectif.
Le président du réseau, le député Vincent de Paul Emah Etoundi a déclaré qu’ « Au-delà des parlementaires membres du réseau, il importe de sensibiliser le reste des parlementaires, sur ce phénomène qui est loin d’être un problème de santé publique uniquement. » Imprégnés, ils pourront dans toutes « leurs activités de proximité, travailler avec les autorités administratives et traditionnelles, les autres leaders ainsi que les populations au renforcement de la prévention de la malnutrition », a-t-il conclu.
