Face à la presse jeudi après-midi, Zacharie Mbatsogo s’est dit surpris par cette information et a indiqué qu’il a prescrit une enquête rigoureuse pour plus d’éclaircissement.

Des épreuves du baccalauréat auraient-elles circulé 48 heures avant l’examen à Yaoundé, Bafang et Mbalmayo comme l’a révélé un quotidien privé de la place ? Difficile de répondre par l’affirmative ou la négative, des jours après les faits.

En tout cas, face à la presse jeudi après-midi, Zacharie Mbatsogo, directeur de l’Office du baccalauréat du Cameroun (Obc) a très vite balayé d’un revers de la main cette hypothèse. « Nous traitons nos épreuves avec beaucoup de soins et nous les entourons de beaucoup de sécurité au moment de les envoyer sur le terrain ». Et lorsqu’elles sont déjà transmises dans les centres d’examen, explique-t-il, l’Obc est toujours au fait de ce qui s’y passe. « Vous comprendrez, a précisé Zacharie Mbatsogo, pourquoi, nous sommes autant surpris que vous par cette information relayée  par le quotidien Le Jour.»

Un adage disant qu’il n’y a pas de fumée sans feu, le directeur de l’Obc indique avoir mené sa petite enquête avant de rencontrer la presse. « J’ai joint au téléphone le délégué régional des enseignements secondaires de l’Ouest et un chargé de mission dans la ville de Bafang. Mes collaborateurs ont à leur tour contacté le délégué départemental du Haut-Nkam. D’après leurs déclarations et les enquêtes menées, tout porte à croire que le quotidien a été mal informé », a assuré Zacharie Mbatsogo. Ajoutant que dans la région du Centre également , où il a été dit que des candidats ont traité les épreuves de philosophie et de mathématiques bien avant l’entrée en salle, le délégué régional et le délégué départemental du Nyong-et-So’o ont tout aussi été surpris par la nouvelle.

Alors, le témoignage de certains enseignants et la confidence de plusieurs élèves sur lequel s’est basé le journal seraient-ils invraisemblables ? En tout cas, le directeur l’Obc reconnaît que « des renseignements glanés ici et là nous font croire que l’eau, si elle a réellement coulé comme l’indique Le Jour, est sale. » C’est un phénomène dont-il affirme avoir barré la route depuis une décennie.

Que des élèves aient eu de fausses ou d’authentiques épreuves avant l’examen ou non, le directeur de l’Office du baccalauréat a prescrit une enquête « rigoureuse». En attendant les résultats qui seront rendus publics le moment venu, la structure, comme l’a fait savoir son directeur, continue sereinement sa session d’examen 2014. Espérant ne plus être perturbée par une autre rumeur comme c’était déjà le cas en 2011.