Quarante cinq minutes d’audience présidentielle.Le temps accordé par le président de la République
au président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire reçu au palais de l’Unité vendredi en mi-journée est une indication de l’intensité de l’entretien à huis clos. Arrivé sur le perron du palais de l’Unité à 11H55, Guillaume Soro, qui était accompagné notamment de l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun Dosso Adama, a été accueilli par le chef du protocole d’Etat Simon-Pierre Bikele et aussitôt conduit au cabinet présidentiel.
A la sortie de l’audience, le président de l’Assemblée nationale ivoirienne n’a fait mystère devant la presse nationale et ivoirienne ni de sa joie ni des sujets de son entretien avec le président Paul Biya. « D’abord je voudrais avec beaucoup d’émotion remercier son Excellence Monsieur le président de la République de m’avoir reçu longuement et de façon exceptionnelle. »Et d’ajouter que l’audience, fructueuse, est une réussite . Guillaume Soro témoigne que le président Paul Biya lui a expliqué l’intérêt du renforcement des relations entre le Cameroun et la Côte d’Ivoire. Le chef de l’Etat camerounais, dit-il, a eu des mots chaleureux à l’endroit de son homologue ivoirien Alassane Dramane Ouattara. De façon spontanée, poursuit-il, son hôte lui a prodigué des conseils enrobés de la sagesse africaine accumulée par Paul Biya dans la gestion des affaires de l’Etat.
Répondant à une question sur la sortie des députés du groupe SDF alors qu’il prenait la parole au palais de verre de Ngoa-Ekele, Gullaume Soro a qualifié cet épisode d’ « incident anecdotique. » Selon lui, quand on a rencontré le président de la République, ce genre de détail n’a pas droit de cité. Et de revenir sur en guise d’illustration sur quelques uns des importants sujets d’échange avec le chef de l’Etat, à l’instar des menaces terroristes comme Boko Haram. Enfin, Guillaume Soro a donné son appréciation sur l’accueil à lui réservé au Cameroun. Il s’est dit particulièrement impressionné du fond du coeur. Car, précise-t-il sans ambages, il venait au Cameroun avec des appréhensions. La presse, souligne-t-il, ayant fait état de ce qu’il serait mal venu ici. Mais il a été impressionné par la chaleur et l’enthousiasme des Camerounais qu’il a rencontrés dans la mosquée, la cathédrale, tous ceux qui saluaient son cortège dans les rues de Yaoundé. Il repart, conclut-il, comblé, convaincu que les Africains se sentent à l’aise partout en Afrique, convaincu du renforcement du panafricanisme.
