L’artiste a été conduit à sa dernière demeure à Douala ce week-end.

Un être sympathique. Humble. Un grand homme. Un grand frère qui donnait toujours de bons conseils. Toujours disponible pour les jeunes artistes. Avec lequel on avait du plaisir à travailler. Un départ qui fait « très mal », même si « la volonté de Dieu a été faite ». Un vide laissé dans le groupe des artistes. Par les paroles de ses confrères affligés, par ses chansons et autres morceaux repris lors d’un grand concert d’au revoir à sa veillée vendredi dernier, après avoir rendu son dernier souffle le 27 mai 2014, Bell’a Njoh est revenu à la vie. Le temps de l’adieu. Et d’une inhumation ce samedi 14 juin près des siens, au caveau familial à Bonabéri, Douala.

Sam Fan Thomas, Ben Decca, Geo William Masso, Djene Djento, Kaissa Pakito, Charlie Nelle, Eriko, Joe Mboulè, Penda Dalle, Guillaume Tell, Hoga… Ils étaient présents pour lui rendre hommage. Et pour marquer concrètement leur attachement à leur semblable, les artistes, entre autres Prince Ndedi Eyango, se sont investis financièrement et humainement dans les obsèques, avec comme président du comité d’organisation Ndema System. Un dernier geste pour le batteur, guitariste et interprète, l’homme aux lunettes noires, à propos duquel Ben Decca dira : « malheureusement, il est parti un peu plus tôt ».

Bell’a Njoh, Abel Njoh au civil, s’en est donc allé. A presque 65 ans. Près d’une dizaine d’albums à son actif. Plus de 20 ans de carrière musicale. Avec des succès comme « Mambo Penya », « Belle-mère », « Ça fait mal l’amour »… Après avoir lutté contre les maladies et la faucheuse pendant des mois, depuis avril plus exactement. Profondément déchiré par le décès de sa fille il y a deux ans de cela. Celle-ci était allée rejoindre sa mère, épouse de Bell’a Njoh, disparue dix ans plus tôt. Aux côtés de ses bien-aimées, il repose désormais.