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Dossier de la Rédaction

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Parlement des enfants: questions simples, réponses complexes

Parlement des enfantsLes parlementaires juniors ont mérité leur présence à la session 2014.

S’il y en a un seul qui a pris des airs de député parmi les 180 parlementaires juniors qui tenaient leur 16e session lundi à l’Assemblée nationale, c’est bien Yann Djoumessi Donfack, élève en 6e au lycée bilingue de Dschang. La session tire vers sa fin et c’est à cet enfant d’à peine 11 ans que revient la responsabilité de lire les résolutions. Au perchoir, le jeune député prend son temps, racle sa voix et ajuste son écharpe. La salle s’échauffe. Puis il déclame son texte. Avec un ton autoritaire, Yann Djoumessi Donfack rappelle que les millions d’enfants qu’ils représentent à l’hémicycle ont droit à la vie, à la santé, à l’éducation. Il reconnaît qu’ils ont aussi des devoirs envers la famille, la communauté et le pays. Ils exigent l’application des textes qui consacrent l’éducation pour tous les enfants afin que personne, pour quelque raison que ce soit, ne soit plus exclu du milieu scolaire. Les députés juniors ont demandé l’institution des frais uniques de l’APE sur l’ensemble du pays, en présence de Cavaye Yeguié Djibril, président de l’Assemblée nationale.

Au cours de cette session spéciale des députés juniors, tenue à l’occasion de la 24e édition de la Journée de l’enfant africain et présidée par le Très Honorable Cavaye Yeguié Djibril, les questions adressées aux membres du gouvernement étaient tout aussi percutantes. Des questions claires et précises qui interpellaient les ministres de la Promotion de la Femme et de la Famille, des Affaires sociales, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et de l’Education civique, des Enseignements secondaires. Les questions portaient, entre autres, sur la situation des diplômés sans emploi et les enfants qui quittent le système scolaire sans qualification et se retrouvent, frustrés, membres de redoutables gangs ou sur le marché du sexe. Le ministre Zacharie Pérévet a rappelé que le travail de l’enfant âgé de moins de 14 ans est interdit. Par contre, l’Etat prend des dispositions pour que les jeunes soient pris en compte dans les recrutements des grands projets.

A Youssouf Hadjidja Alim, ministre de l’Education de base, les députés ont demandé d’expliquer pourquoi le Cameroun compte peu d’établissements de formation d’élèves déficients auditifs et visuels. Le membre du gouvernement a rassuré que des mesures incitatives existent pour soutenir les écoles spécialisées existantes et leurs élèves par des subventions, l’octroi des bourses, etc. Comment mettre fin à l’incivisme et au non respect des emblèmes de la République en milieu jeune ? La question a été posée au ministre Bidoung Mkpatt de la Jeunesse et de l’Education civique. Ce dernier a déroulé le programme de sensibilisation et de la promotion des valeurs civiques en cours dans le pays.

En somme, de bonnes questions. Mais, à chaque fois, les réponses étaient longues, d’interminables discours qui, à vrai dire, détournaient l’attention, même celle des aînés. Une cérémonie un peu trop stricte et trop monotone. Tout ceci faisait planer sur ce concept original un soupçon de mise en scène. Parlement des enfants


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