Les équipes d’Amérique du sud et centrale ont démarré « leur » compétition sur les chapeaux de roues.
Cela faisait 28 ans qu’ils attendaient ça. Depuis Mexico 1986 pour être exact, année de la dernière coupe du monde organisée dans la partie latine du continent américain.
Les équipes d’Amérique du sud et centrale considèrent donc logiquement cette 20e édition comme la leur. Celle où elles ont l’occasion de briller « à la maison » devant leurs concurrents d’Europe notamment. Il ne faut donc pas être surpris de se voir rappeler un peu partout qu’aucune équipe du Vieux continent ne s’est encore imposé sur le sol américain. Et les Latinos, réputés pour la beauté de leur jeu et leurs qualités techniques, entendent bien perpétuer cette tradition en 2014. Ils sont neuf sur le départ de la compétition et le moins qu’on puisse dire, c’est que la réussite et le spectacle sont pour le moment au rendez-vous. D’autant que l’engouement des supporters dans les gradins, voisinage oblige, est perceptible.
Le pays hôte, le Brésil, seule équipe à avoir participé à toutes les éditions de la coupe du monde, a lancé les hostilités avec un succès sur la Croatie en ouverture. Idem pour le Mexique (15 participations), présent dans le même groupe A, face au Cameroun. Les deux équipes s’offrent d’ailleurs un duel ce mardi pour la première place de ce groupe. Parmi les Sud-américains, l’Argentine, qui n’a pas manqué son entrée dimanche face à la modeste équipe de Bosnie-Herzégovine (2-1). Si leur prestation n’était pas forcément à la hauteur des attentes, les coéquipiers de Lionel Messi ont assuré l’essentiel avec cette victoire.
Le spectacle, il fallait le chercher du côté d’un duel entre Amérique du sud et Amérique centrale samedi. L’Uruguay, demi-finaliste de l’édition 2010 et outsider, a en effet été battu, à la surprise générale par le petit poucet du groupe D, le Costa Rica (1-3). Voilà donc les Ticos, qui en sont à leur quatrième coupe du monde et dont la meilleure performance reste un 1/8e de finale en 1990, en tête de leur poule, devant l’Italie, leur futur adversaire. Dans le groupe B, le Chili entend également créer la surprise dans un groupe où les Pays Bas et l’Espagne font office de grands favoris. Mais leur premier succès face à l’Australie (3-1) a certainement donné confiance à ce groupe jeune qui aura pourtant fort à faire mercredi face le champion du monde en titre espagnol. La Colombie elle a bien tenu son rang dans le groupe C en remportant son match contre la Grèce (3-0). Absente de la Coupe du monde depuis 1998, le pays du célèbre Higuita fait son grand retour. Portée par une génération dorée, la Colombie a prouvé qu’elle pouvait passer outre la blessure de sa star, Radamel Falcao, vécue comme un drame national. La Côte d’Ivoire, son prochain adversaire, est donc prévenue.
Outre l’Uruguay, l’Equateur, battu sur le fil par la Suisse (2-1) ainsi que le Honduras, dominé par la France (3-0), font figure de mauvais élèves. Mais ces équipes ont encore le temps de se rattraper pour mettre toutes les chances du côté du continent américain d’aller le plus loin possible. Parce qu’ils rêvent tous ici d’une finale entre frères ennemis.
