La situation sécuritaire de la ville de Maroua freine l’élan des supporters à la coupe du monde.
Seuls les matchs joués en journée profitent d’une mobilisation remarquable. A Maroua, au quartier Pitoiré par exemple, la majorité des tenanciers des débits de boisson on multiplié le nombre des écrans de télévision. L’objectif selon Djongré, est de retenir au maximum les consommateurs qui sont intéressés par les matchs de la coupe du monde qui se joue au Brésil. Ils en profitent pour vendre plus. « Mais nous sommes butés à l’arrêté du gouverneur qui jusque-là interdit la circulation des motos à partir de 20h. Du coup, les consommateurs font l’effort de suivre les matchs programmés en journée. Certains même ne les achèvent pas, ils préfèrent rentrer suivre la suite chez eux, malgré eux », lâche Djonré. Pourtant dit-il, ils veulent vibrer au même diapason que tous les autres camerounais.
Dans les milieux, universitaires les étudiants ont choisi s’organiser dans les concessions où on peut avoir une grande cour. L’écran est placé sur une table, dans l’obscurité devant tous les téléspectateurs. Le fait d’être nombreux leur procure une sensation particulière. Là on peut faire des commentaires, faire des pronostics, voire des paris. Ahmadou a gagné par exemple 15 000 F Cfa lors du dernier match des Lions indomptables parce que deux de ces camarades étudiants ont vu la victoire des lions avant la fin. Malheureusement pour eux en gageant 5 000 F chacun les Lions ont essuyé une défaite.
Même ambiance dans les bars dits VIP. Ces derniers sont fréquentés par les citoyens véhiculés. Puisque l’interdiction de circuler dans la nuit ne les concerne pas, ils n’ont aucun stress à trainer tard dans la nuit dehors. « Il me fallait suivre le match des Eléphants de la Côte d’Ivoire en compagnie des amis, et c’est ce que j’ai fait. Je suis rentré chez moi autour de 3h du matin sans inquiétude. J’en suis fière parce que les ivoiriens ne m’ont pas déçu comme les Lions indomptables », déclare Gaby Sinama, habitant de Maroua.
Tout compte fait, à Maroua l’ambiance est chaude, mais elle n’est pas totale. Les supporters veulent encore plus de liberté pour exprimer leur participation à ce mondial brésilien.
