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Dossier de la Rédaction

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Bouteilles plastiques: gare à la seconde main !

Ramassées dans des poubelles et « lavées » dans des cours d’eau, on y revend de l’huile, de l’eau, du « Kossam » et autres au mépris de la santé des populations.

Difficile de croire qu’après la table, un tour à la poubelle ou une balade dans l’eau douteuse du Mfoundi, les bouteilles plastiques reviennent à la case départ. Mais ce lundi après-midi, aux confins du quartier Bastos, précisément au lieu-dit, Bastos village à Yaoundé, des « promoteurs » sont retrouvés à l’œuvre. Deux hommes d’une soixantaine d’années environ. L’un, les pieds dans l’eau, souhaite qu’on l’appelle « le père ». Tout autour de lui, des bouteilles d’eau et de jus de toutes les marques, visiblement abandonnées par les consommateurs depuis des jours. A l’aide d’un simple frottoir, il  « les lave », l’une après l’autre : il frotte le revers, introduit un peu d’eau de cette rivière (Ekozoa) à l’intérieur, secoue et le tour est joué. Dans cet amas de carafes et d’autres objets de récupération, pas de savon encore moins de détergents. « Je n’en ai pas besoin. Je fais ce travail depuis 20 ans et je n’ai jamais entendu qu’une personne a eu mal au ventre ou quoi que ce soit», assure l’homme.

A l’en croire, le lavage n’est que la deuxième étape du processus. A partir de 4h du matin, lui et ses compères ratissent Yaoundé. Poubelles et autres bacs à ordures sont passés aux peignes fins. Certains abords du Mfoundi aussi après de fortes pluies. Durant leur croisade, ils ramassent tout ce qui est revendable. Bouteilles en plastiques et cassables. N’allez pas croire qu’ils sont les seuls à le faire. Ils sont nombreux et disséminés à travers toute la capitale. Les habitués du lieu-dit Nsam Sofavinc, par exemple, ont déjà sûrement aperçu des hommes et des femmes, pêcher ces bouteilles dans cette eau trouble. Même s’ils sont souvent freinés par l’absence des bouchons, ils ont toujours un plan B dans la tête. « Nous avons des réserves », assure-t-il. Ce lundi effectivement, l’on a la preuve. Dans un sceau, plusieurs de ces bouchons abimés et noircis par les intempéries attendent d’être lavés. Et une fois ce qu’on appelle ici lavage terminé, l’attaque commence dans les marchés et autres points de vente. « Nous vendons  ces bouteilles aux détaillants d’huile, d’eau, de « Kossam », d’arachide et autres », indique « le père ». Et à combien ? « 25 F la bouteille lavée », lance-t-il. Et lorsque l’acheteur a besoin de plusieurs bouteilles, il fait savoir qu’ils vendent six à 100F.

Si l’activité comme on le dit couramment nourrit son homme, c’est un danger pour les consommateurs. Comme l’assure un médecin, chaque fois qu’on utilise une bouteille recyclée, on s’expose à plusieurs maladies. Si ce n’est pas un mal de ventre qu’on attrape, on peut même s’en tirer avec un cancer. Il conseille : « En l’absence de méthodes précises de nettoyage de bouteilles plastiques, il vaut mieux utiliser à chaque fois de nouvelles pour le bien-être des populations. » Et où les trouver ? Là est toute la question.

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