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Dossier de la Rédaction

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Encore des obstacles au dialogue

La réconciliation envisagée en Centrafrique devra briser ses nombreuses entraves.

C’est un véritable défi que s’apprêtent à relever les autorités centrafricaines. Celui de ramener autour de la table de réconciliation des frères profondément divisés par plus de 15 mois de crise. Laquelle a été marquée par des massacres sur fond de clivage entre musulmans et chrétiens, mais aussi par des actes d’anthropophagie ainsi que des velléités génocidaires. Et comme Bangui, la communauté internationale et autres observateurs sont d’avis que le dialogue est l’unique voie du salut pour le pays. Alors qu’on assiste à une reprise des activités économiques et au paiement des salaires avec l’arrivée d’une nouvelle présidente de la transition.

Seulement, l’insécurité est loin d’avoir régressé et les ingrédients de l’instabilité demeurent. Les groupes armés et milices anti-balakas et Séléka restent actifs et continuent de s’affronter. La semaine dernière, 22 personnes sont mortes à Liwa, un village situé à 10 km de Bambari, dans l'est de la Centrafrique, lors d’un énième accrochage entre les deux parties. Des événements qui traduisent l’échec des différentes opérations de désarmement lancées dans le pays. Mais aussi une absence de confiance envers les autorités, incapables selon les populations d’assurer leur sécurité. Le 8 juin dernier, le Premier ministre, André Nzapayéké, n’invitait-t-il pas ces dernières à rendre volontairement leurs armes pour s’engager sur le chemin de la paix ? Or, la prolifération des armes ne saurait favoriser le dialogue. Ce d’autant plus que les forces armées, en voie de reconstitution, sont elles mêmes dépourvues de ces outils du fait d’un embargo de l’Onu. En raison de l’animosité qui y demeure, notamment vis-à-vis des musulmans. Une partialité présumée qui est aussi loin de pouvoir favoriser la réconciliation.

En outre, des appels à la division du pays se multiplient après que de nombreux musulmans se sont réfugiés au nord. La Séléka a même récemment tenté d’officialiser ces aspirations en créant dans la région une administration autonome. Une entreprise qui brouillera considérablement les pistes du dialogue national si elle est menée jusqu’à son terme.

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