Les Lions condamnés à battre la Croatie s’ils veulent rester dans la compétition.
Les Lions indomptables sont arrivés hier midi à Manaus. C’est là, en plein cœur de l’Amazonie, que les rois de la forêt affrontent la Croatie ce mercredi. Il sera 18h à l’Arena Amazonia, le petit joyau de la ville, 23h à Yaoundé. Leur deuxième match dans le groupe A a valeur de quitte ou double pour les deux équipes, défaites lors de leurs premières sorties il y a une semaine. Pour les Camerounais, c’est bien plus qu’un match de rattrapage. Face au Mexique vendredi, Samuel Eto’o et ses coéquipiers ne se sont pas montrés spécialement rassurants. Comparaison n’est pas raison, mais les Black Stars ghanéens, pourtant tombés eux aussi lors de leur entrée dans la compétition lundi soir, ont au moins livré bataille jusqu’au bout.
C’est ce que les supporters camerounais attendent de leur équipe. Car pour renverser la situation mal entamée par une défaite d’entrée, les Camerounais sont bien obligés de montrer un autre visage ce soir. Après avoir vu jouer les deux équipes, il est clair que la différence va se faire au mental et au physique. L’adversaire est coriace, on l’a vu à l’œuvre lors du match d’ouverture contre le Brésil. Et cette équipe de Croatie que Luiz Felipe Scolari, le sélectionneur brésilien voit « à coup sûr » passer au deuxième tour, appelle une réponse appropriée de la part des Camerounais.
D’abord sur le plan technique et tactique, tous les regards sont tournés vers Volker Finke. Le sélectionneur du Cameroun, visiblement pris de court contre le Mexique va passer un véritable test de reprise en main. Au-delà des discours et de la détermination affichée en conférence de presse, l’heure est venue de mettre en pratique sur le terrain. Et les solutions ne manquent pas sur le banc de touche camerounais. En attaque, l’absence de Samuel Eto’o devrait être comblée par l’entrée en scène de Vincent Aboubakar. Auteur d’une très bonne saison en club, l’avant-centre du FC Lorient a fini troisième au classement des buteurs du championnat français. La confirmation est vivement attendue en équipe nationale, malgré quelques soucis physiques. L’espoir dans ce compartiment est aussi porté par la forme d’Eric Maxime Choupo Moting, meilleur buteur lors du stage préparatoire des Lions.
Il faudra ensuite régler les gros soucis du milieu de terrain et surtout de la défense camerounaise. Malgré la disponibilité de Stéphane Mbia, il a manqué un homme pour apporter la percussion au compartiment offensif des Lions. Le dispositif observé lors de la séance d’entraînement de lundi à Vitoria peut laisser présager que Volker Finke va injecter de nouveaux hommes. Matip en défense et peut-être Makoun au milieu de terrain. L’autre inconnu de ce match va être le facteur climatique, Manaus étant réputé pour ses fortes chaleurs. Un dicton local dit d’ailleurs qu’ici « il y a deux saisons : l’été et l’enfer ». Certains joueurs italiens ont affirmé avoir eu des hallucinations contre l’Angleterre dans des conditions de chaleur extrême (36° au début du match et 90% de taux d’humidité). Difficile pour le moment de savoir si cela un avantage ou pas pour les Lions.
De toute façon, une réaction des Camerounais est impérative ce mercredi à l’Arena Amazonia de Manaus. Une nouvelle défaite serait purement et simplement synonyme d’élimination. Précoce ? A chacun de voir. En cas de match nul, la suite serait tout aussi difficile à gérer. Il faudra alors battre l’ogre brésilien, affamé comme jamais et hyper motivé par la perspective de remporter sa sixième coupe du monde devant son public. Si les Lions ont encore des ambitions dans la compétition, comme ils l’affirment, il est temps ce mercredi de se mettre à la hauteur d’un tournoi incontestablement relevé, qui ne fait pas beaucoup de place aux plus tendres. On parle bien de Lions, non ?
- Les Camerounais jouent leur avenir dans la compétition
