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Dossier de la Rédaction

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L’armée marque des points sur le front nord

Un impressionnant dispositif déployé le long de la frontière commune avec le Nigeria dans le cadre de la lutte contre Boko Haram.

Dabanga. Entre prises d’otages et attaques de la secte islamiste Boko Haram, la petite localité du département du Logone-et-Chari a bien fini par se faire un nom sur l’échiquier politique camerounais. Pourtant, les incessants mouvements de véhicules gros porteurs qui traversent la petite localité en direction du Tchad voisin, via Kousseri, et l’état normal des activités des populations locales ne sont pas sans rappeler que Dabanga était encore il y a près de trois semaines, le théâtre de violents affrontements entre les forces de défense camerounaises, et les membres de la secte islamiste Boko Haram, venus du Nigeria voisin. Pour venir à bout de ces insurgés lourdement armés et qui ont enregistré d’importantes pertes en hommes et en matériel, il a fallu environ 48 heures de combat, selon le colonel Félix Nji Formekong, commandant la 32e Brigade d’infanterie motorisée (32e BRIM). L’une des carcasses de véhicules détruits par nos forces de défense est encore visible sur le terrain. Outre ces camions transportant des marchandises et la vie des populations qui a repris son cours normal, le quotidien de la localité de Dabanga, comme celui de la plupart de celles de l’Extrême-Nord, rime désormais avec la présence sur les principaux axes routiers et le long de la frontière, des patrouilles des unités de nos forces de défense et de sécurité et de celles du Bataillon d’intervention rapide (BIR). Véhicules blindés, canons bi tubes et autres engins lourds et de dernière génération constituent l’arsenal de ces équipes où les hommes sont sur le pied de guerre. Dans le ciel, les aéronefs des forces aériennes ont accru leurs rotations. Après l’annonce de la guerre totale à Boko Haram, faite par le président de la République, chef des armées, Paul Biya, lors du sommet de Paris sur la sécurité au Nigeria, les forces de défense et de sécurité sont passées dans la phase de la mise en œuvre pratique de ce qui s’apparentait alors à une instruction du chef. Avec un impressionnant déploiement en hommes et en matériel, visible sur le terrain. Et dont les résultats sont déjà appréciés ici. Les autorités militaires camerounaises se félicitent également de ce qu’il existe désormais des canaux de concertation avec leurs homologues du Tchad et du Nigeria.

Ici, comme sur l’ensemble du septentrion, les opérations sont placées sous le commandement du général de brigade, commandant la Région militaire interarmées n°3 (RMIA3), Hyppolite Ebaka. Celui-ci effectue désormais d’incessants va-et-vient entre son poste de commandement situé à Garoua et les autres sites. Si la rencontre de Paris, suivie le 12 juin dernier par celle de Londres, ont appelé à des actions concertées entre les Etats, il reste néanmoins que les pays touchés par le fléau devaient revoir leurs capacités opérationnelles. La réponse du Cameroun ne s’est pas faite attendre. A Dabanga comme à Amchidé ou ailleurs, les différentes unités veillent au grain. Dans la localité d’Amchidé dans l’arrondissement de Mora, où est installé le 35e Bataillon d’infanterie motorisée, le même dispositif a été déployé. Ici, le premier contact des populations qui traversent la frontière pour venir du côté camerounais se fait avec la gendarmerie nationale. Ce sont les éléments du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale (GPIGN) qui tiennent les postes de combat qui font face au territoire nigérian situé à un jet de pierre. Doigt sur la gachette. Un poste secondaire du BIR est situé à moins de trois cent mètres de là. Avec des hommes en alerte. Au cas où ! On note en effet ici une interopérabilité entre le concept « Emergence 3 » de la RMIA 3 et l’opération « Alpha » conduite par le BIR. « Tout est parfaitement coordonné », indique le lieutenant colonel Foumena, commandant le 1er BIR. Si la guerre que mènent les pays concernés contre Boko Haram s’apparente à une guerre contre un ennemi invisible, la situation est rendue d’autant plus délicate qu’il est difficile de contrôler les mouvements des populations dans les deux sens. On peut s’en apercevoir quand on voit ces enfants qui traversent la frontière pour venir côté camerounais et regagner le Nigeria quelques minutes plus tard. En tout cas, le long de la frontière commune, côté camerounais, c’est désormais l’état de guerre contre Boko Haram. Pour le plus grand bonheur des populations qui retrouvent une vie normale.


 

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