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Dossier de la Rédaction

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Pour un nouvel envol de Camair-Co

jean-paul-nana-sandjoAu nombre des défis, le nouveau Dg devra mener à bien le plan de redressement de la compagnie.

11h50, vendredi dernier. Un informateur fortuit lance à l’attention de la petite bande de journalistes qui attendent dans les couloirs du 8e étage de l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé

, les premières indiscrétions du conseil d’administration extraordinaire de la Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co) : le nouveau Dg est connu ; c’est monsieur Jean Paul Nana Sandjo. Toutes les réflexions font instantanément une corrélation entre l’actualité des derniers jours et cette déclaration laconique. De la bouche du ministre des Transports, Robert Nkili, les chasseurs d’informations apprennent plus tard que la décision de désigner un nouveau directeur général à Camair-Co vient des plus hautes sphères administratives du pays, et que lui était tout juste un porteur de nouvelle. Vient le tour du nouveau promu qui, sans subterfuge, se met dans le bain : « Il y a énormément de défis », dans un environnement très concurrentiel.

Le mot est lancé. Et à l’analyse, l’on comprend bien la retenue de Jean Paul Nana Sandjo, qui jubile sans trop d’effusions. C’est que, depuis la création de la Camair-Co en 2006, son vol inaugural cinq ans plus tard et les évènements de vendredi dernier, beaucoup d’émotions positives, mais aussi de trous d’air ont tour à tour animé ou perturbé l’envol définitif de la compagnie nationale de transport aérien, révélant à chaque fois des défis et faiblesses que le Dg devra absolument corriger, pour que « L’étoile du Cameroun », c’est le nom de baptême de Camair-Co, brille à nouveau.

Le plus ostensible des défis à relever, c’est celui du renforcement de la flotte de la compagnie. En début juin, la nouvelle de la saisie  à Paris d’un des avions – un Boeing 733-700 – qu’elle exploite en location est une de celles qui ont plombé les activités de la Camair-Co au cours des dernières semaines. Malgré les protestations de la compagnie, qui dit avoir signé des accords pour l’achat de cet appareil, et argue qu’un déposit de 3 milliards de F a même déjà été fait, rien n’y a changé. Et même le retour le 9 juin de son Boeing 767-300 (« Le Dja ») dans la flotte n’a pas arrangé les perturbations sur ses vols. Au résultat, trois ans seulement après l’envol de Camair-Co,  il y est déjà question d’un plan de redressement. Celui-ci étant conditionné par une levée des fonds. Il restera alors à résoudre l’équation de la qualité du personnel et des relations à assainir entre les instances dirigeantes de l’entreprise.

Pour autant, le bilan de Camair-Co n’est pas que négatif. En 2013, par exemple, elle déclarait un chiffre d’affaires de 13 milliards, avec des projections pour 33 milliards, l’Etat étant encore l’unique propriétaire. Tout récemment encore, on annonçait l’arrivée imminente de deux aéronefs, des MA 60 chinois, destinés à la desserte des lignes intérieures… Cependant, le renforcement de la flotte ne suffira pas pour sortir de la zone de turbulence, si l’instabilité persiste à la tête de l’entreprise.jean-paul-nana-sandjo

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