Démarrée le 21 juin dernier à Ebolowa, la campagne vise un changement de comportements par l’éducation et la sensibilisation en milieu scolaire.
C’est une nouvelle flèche à son arc que le Centre international de référence Chantal Biya pour la recherche sur la prévention et la prise en charge du VIH/sida (CIRCB) vient de rendre publique.
Il s’agit du « vaccin-social ». Un concept nouveau qui mise sur le changement de comportements et d’attitudes des enseignants et des enfants dès la maternelle… Le projet s’inscrit dans la continuité des activités de la première dame, Chantal Biya, ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco, pour soulager les souffrances. Le ministère de l’Education de base (Minedub) en est le plus grand bénéficiaire. L’Unesco apporte l’appui technique. Le projet, dans ses trois phases, vise l’éducation de l’enfant sur ce qu’est le sida, comment l’éviter et, si on le contracte, comment vivre avec la maladie. Le programme s’articule autour de la sensibilisation et la formation des enseignants et élèves à l’adoption des attitudes, loin de tout comportement à risque contre le sida et les Infections sexuellement transmissibles (Ist).
Le gouverneur de la région du Sud, en présence de Jacques Fame Ndongo et de Jean Pierre Biyiti bi Essam, respectivement ministre de l’Enseignement supérieur et ministre des Postes et Télécommunications, ainsi que plusieurs élites régionales, a procédé au lancement officiel de cette campagne dans la salle polyvalente du collège régional d’agriculture d’Ebolowa. Jules Marcellin Ndjaga a appelé tout habitant du Sud à adhérer au programme ainsi lancé en milieu scolaire et demandé aux enseignants de mettre en œuvre toutes les connaissances acquises au cours de leur session de formation et d’imprégnation de deux jours. Le directeur du CIRCB, le Pr. Alexis Ndjolo, et Rose Jaji Mbah, coordonnatrice des actions de la première dame au sein du Minedub, ont présenté tous les aspects techniques du programme et l’importance qu’attache la première dame à sa mise en œuvre et à sa réussite.
Les orateurs du jour ont souligné l’importance du « vaccin-social » dans les écoles du pays où un taux de séroprévalence avoisine 10%, largement au-dessus de la moyenne nationale qui est de 4,3%. Et Ebolowa qui a abrité le lancement des opérations, constitue l’épicentre du couloir de la mort, du fait de sa position géographique de ville carrefour, au cœur d’une région classée au premier rang national de la séroprévalence qui est de 7,2%. Au-delà du cours magistral du Pr. Alexis Ndjolo qui a, sur la base des statistiques disponibles, appelé à l’adhésion massive du corps enseignant au programme, la région du Sud a reçu un kit didactique composé d’écrans géants plasma destinés à un suivi pédagogique permanent des élèves et des enseignants ; un important lot de livres pour enseignants, élèves, des manuels pour la maternelle ; des CD-rom, Vcd et Dvd … La première étape de la sensibilisation du « vaccin-social » cible plus de 150.000 élèves du primaire et de la maternelle ainsi que leurs enseignants. Pour le CIRCB, l’urgence est à l’action. 300 enseignants du Sud ont également été formés à la nouvelle approche du « vaccin-social ». Ceux-ci sont désormais un pôle de formateurs pour leurs collègues.
