La levée de corps du soldat de la Misca a eu lieu en présence du ministre Edgard Alain Mebe Ngo’o vendredi dernier à Yaoundé.

A 24 ans, le sergent Rolland Achu Tambe s’en est allé, les armes à la main. Une tristesse pour sa famille, mais une fierté pour les forces de défense qu’il a servies avec honneur et fidélité. Réunis dans la cour d’honneur de la brigade du quartier général sous la présidence du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, les hauts gradés de l’Armée et sa famille sont venus lui faire leurs ultimes adieux. Ceci, au cours de la cérémonie d’honneurs militaires organisée vendredi dernier. Tristesse et consternation étaient au rendez-vous. A mesure que l’on conduisait la dépouille mortuaire au centre de la cour, des cris de détresse fendaient le calme plat de l’atmosphère. L’éloge funèbre lu par le lieutenant-colonel Fernand Dieudonné Mbarga Atangana a revêtu une allure d’hommage.

Originaire d’Oche dans la région du Nord-Ouest, Rolland Achu Tambe entre à l’école des sous-officiers d’active nanti d’un Cap en électricité en 2011. En 2013, il est nommé sergent et affecté au Bataillon blindé de reconnaissance (Bbr). Son dynamisme et son charisme le hissent à la fonction d’instructeur à l’escadron d’instruction. Evoluant dans la même lancée, le jeune soldat est désigné pour une opération extérieure dans le cadre de la Mission internationale de soutien de la paix en République centrafricaine (Misca). Une carrière riche, brusquement abrégée le 26 avril dernier, date à laquelle le sergent Rolland Ashu Tambe a succombé à ses blessures à la suite d’une attaque de rebelles Centrafricains dans le Nord-Ouest de la Centrafrique. Le défunt a reçu la médaille de la vaillance des forces armées à titre posthume.