Le gouvernement demande l’approbation du contrat de transit du brut de Diffa par le Cameroun.

Un projet de loi d’autorisation du président de la République à ratifier l’accord entre le Niger et le Cameroun relatif au transit à travers le territoire camerounais des hydrocarbures nigériens (via le pipeline qui sert déjà les champs pétroliers tchadiens) a été déposé sur la table de l’Assemblée nationale, la semaine dernière. Il a été défendu par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Emmanuel Bonde, samedi lors de sa première présentation aux députés membres de la commission des Affaires étrangères.

Le futur texte de loi expose au nombre des motifs qui le soutiennent que : « La mise en œuvre de [l’accord entre Yaoundé et Niamey] est bénéfique pour le Cameroun car il lui permet de tirer avantage de sa situation géographique privilégiée pour promouvoir la coopération sous- régionale en matière d’hydrocarbures. » Il n’envisage donc pas moins qu’un « accroissement substantiel des revenus que percevra notre pays, au titre du droit de transit », qui vient d’ailleurs d’être révisé à la hausse.

La ratification ouvrira pareillement la voie, lorsqu’elle sera faite conformément à la convention des Nations unies sur le droit de la mer et validée par l’échange des instruments qui la matérialisent, à un essor économique accru pour le Niger. Ce pays d’Afrique de l’ouest a, en effet, mis en exploitation depuis novembre 2011, ses premiers gisements de pétrole dans sa partie orientale. Dans la région de Diffa où coule le brut nigérien, l’on n’est pas éloigné du sud tchadien d’où part un pipeline vers Kribi au Cameroun. L’absence de littoral pour le Niger explique dès lors le recours à la voie déjà empruntée par le Tchad, afin d’exporter l’excédent de sa production.