Les représentants des deux pays se sont retrouvés lundi à Douala aux fins de clarifier les rôles de chacun.

C’est encore, pour l’instant, dans les salons feutrés que l’on parle rails, les « coups de pioche intellectuels » comme aime à le dire le ministre Robert Nkili.

Après la signature le 03 juin dernier de l’accord relatif à la création d’une Commission ferroviaire Cameroun-Tchad, en vue de l’extension du chemin de fer camerounais de Ngaoundéré à N’Djamena, un chronogramme d’activités a été approuvé. Et dans celui-ci, les partenaires avaient prévu de se retrouver à Douala du 20 au 24 juin, avec, en prélude, des travaux d’experts dès vendredi dernier.

Co-présidée par le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili et Mme Haoua Acyl Ahmat Aghbach, la secrétaire d’Etat tchadienne chargée de l’Aviation civile et de la Météorologie nationale, la première session de la Commission ferroviaire tenue lundi augure de lendemains qui permettront au train de siffler entre Ngaoundéré et N’Djamena. C’était en présence du gouverneur de la région du Littoral Joseph Beti Assomo et du partenaire technique Bolloré Africa Logistics, représenté par le PCA de Camrail, l’honorable Hamadou Sali et le DG, Quentin Gérard.

Les deux ministres réaffirment leur détermination à conduire à terme le projet d’extension du chemin de fer, afin de concrétiser la volonté des présidents Paul Biya du Cameroun et Idriss Déby Itno du Tchad. « Notre présence ici se situe dans la suite de la série de rencontres initiée par le Tchad et le Cameroun, a précisé Robert Nkili. A N’Djamena, on a convenu de respecter le chronogramme des activités. Nous sommes en train d’écrire l’une des plus belles pages de notre coopération bilatérale. Et par effet d’entraînement, nous pourrons accélérer l’intégration en zone Cemac. » Haoua Acyl Ahmat Aghbach quant à elle, rappelle la singularité des relations entre les deux pays, sans oublier de préciser que « la Commission n’aurait pu se tenir sans le travail des experts ». 

Des experts dont le travail a consisté à plancher entre autres, sur la composition de la Commission, sur les dispositions financières et la mise en place au niveau de chaque Etat, d’un mécanisme de financement des activités. Il faudra tenir les délais, car en théorie, le premier coup de pioche devrait être donné en décembre 2016, à en croire le ministre Robert Nkili. « Que les experts se mettent au travail, notamment pour finaliser les études, et la réalisation du projet proprement dit, plus tard. Dans ce sens, Bolloré Africa Logistics nous aidera dans la recherche de financements. Cela se fera avec les Etats bénéficiaires », a indiqué le ministre des Transports.

Déjà, en vue, la transmission de la requête conjointe de financement de l’étude de faisabilité du projet à la BAD après signature des autorités nationales compétentes. La deuxième session de cette Commission est annoncée pour le mois de septembre. Mais avant, les experts plancheront à nouveau du 15 au 17 juillet à Douala, en vue de finaliser les termes de référence de l’étude de faisabilité et le cahier de charges du partenaire technique.