Les gestionnaires des villes d’Afrique centrale échangent sur la question depuis lundi à Douala.
« Les zones urbaines et leur forte concentration de populations, d’industries et d’infrastructures seront sûrement les plus gravement affectées par le changement climatique
et ses effets frapperont de façon disproportionnée les populations urbaines pauvres dans nos pays moins armés en matière de résilience ». S’appuyant sur le dernier rapport mondial sur les établissements humains produit par Onu-Habitat, Jean-Claude Mbwentchou, ministre de l’Habitat et du Développement urbain, rappelle la nécessité de réfléchir urgemment aux questions d’environnement. Il ouvrait ainsi, lundi 23 juin 2014 à la Communauté urbaine de Douala, le séminaire sous-régional de l’Association internationale des maires francophones (Aimf). Une rencontre en prélude à l’assemblée générale de l’Aimf qui se tient à Dakar au Sénégal en septembre prochain.
Les assises ont ainsi vu la présence des magistrats municipaux de plus d’une dizaine de cités, d’acteurs de développement et de partenaires réfléchissant sur le thème « Villes d’Afrique centrale et changement climatique ». Egalement présents, des membres de gouvernement, dont Thérèse Olenga, ministre de la Ville, chargée de l’Environnement de la République démocratique du Congo, qui a souligné pour sa part que : « Nous avons notre part à apporter pour dire que le changement de comportement, les politiques, la gouvernance que nous mettons en place doivent permettre la survie de l’humanité. Vous savez que le bassin du Congo, c’est le poumon du monde et donc ici nous prenons l’engagement d’unir nos forces. Nous voulons qu’avec l’accompagnement de l’Aimf, les pays en voie de développement ou d’émergence soient entendus. Que nos programmes, nos actions soient accompagnés ».
Il sera donc question, entre autres, au cours du séminaire, à travers notamment des partages d’expériences, pour les autorités urbaines locales de déterminer les orientations qu’elles souhaitent donner à leur développement et de trouver les moyens de concilier les stratégies de réponse au changement climatique et les aspirations à la croissance urbaine. Il faudra également œuvrer à la construction d’une démarche participative en impliquant les représentants du secteur privé, la société civile, les différents groupes constitutifs de la population locale.
