Un forum de trois jours organisé récemment à l’Institut national de la jeunesse et des Sports à Yaoundé.
Alexandre Song auteur d’un geste antisportif sur un adversaire. Benoît Assou-Ekotto et Benjamin Moukandjo s’offrant en spectacle dans un « rixe » sur la pelouse. Plus loin, Luis Suarez (joueur uruguayen) mordant son adversaire. Ces gestes-là, interpellent de suite l’Académie nationale olympique du Cameroun. La branche de l’Institut national de la jeunesse et des Sports, conduite par le directeur de l’institut, Daniel Ngoa Nguélé a organisé récemment à Yaoundé, un forum sur les valeurs olympiques et civiques. Les travaux, organisés autour du thème : « Sport et civisme, le développement des valeurs civiques à travers le sport ».
Aujourd’hui, d’après Daniel Ngoa Nguélé, on note une baisse de la moralité publique, un laxisme. Comment devenir exemplaire à défaut de repères moraux ? S’interroge-t-on. En commençant ce forum à l’Institut national de la jeunesse et des Sports (Injs), les membres du Comité régional olympique et sportif pour le Centre et ceux de l’Académie nationale olympique dont Daniel Ngoa Nguélé est membre, croient viser juste. Entendu que, les produits de l’Injs sont au cœur de la formation, l’olympisme revient donc à sa source, au cœur de la structure pilote, au cœur de la formation et apprentissage. A ces futurs formateurs, il est recommandé d’ « agir comme des évangélistes des temps bibliques qui atteint de ville en ville, prêcher la bonne nouvelle ». L’olympisme se veut « créateur d’un style de vie fondé dans l’effort, les valeurs éducatives du bon exemple et respect des principes éthiques fondamentaux universels ». Et le mouvement olympique a pour but de « contribuer à bâtir un monde pacifique et meilleur en éduquant la jeunesse par le moyen du sport pratiqué sans discrimination ». Et l’esprit olympique lui, exige « la compréhension mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play ».
« Pourquoi le mouvement sportif ne se limite pas à la recherche des victoires à tout prix et à tous les prix ? », s’interrogent des participants. Par l’olympisme il s’agit de prôner les valeurs civiques, aujourd’hui comme demain à travers le sport. Bien plus, pour encadrer la jeunesse, il faudrait qu’il y ait cette dimension basique qu’au-delà des aspects techniques et pratiques, qu’on retrouve des valeurs de respect de la cité, de la nation, de la République. « Si on ne peut pas apprendre à la jeunesse à respecter dans toutes ses activités les valeurs de la cité, c’est qu’on n’a pas rendu le service complet qui est attendu. Nous voulons montrer l’autre aspect de la formation des étudiants à l’Injs », précise Daniel Ngoa Nguélé. A travers cette formation, ces étudiants ne seront pas que des encadreurs. Ils seront également un socle de civisme, de respect de la nation, de son hymne, de ses emblèmes, de toutes les valeurs républicaines recherchées.
L’esprit d’équipe, au-dessus de tout.
