Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

« Des sanctions de 5 à 50 millions de F pour les contrevenants »

Palouma, sous-directeur de la gestion des déchets, des produits chimiques toxiques et dangereux au ministère de l’Environnement.

Qu’est-ce qui explique le retour en force des emballages non-biodégradables dans les marchés après leur interdiction?

Nous pensons que les plastiques non-biodégradables sont en train de se réduire considérablement sur le terrain. Vous êtes sans ignorer que les habitudes ont toujours la peau dure et que pour certains individus, cette mesure gouvernementale est un jeu et qu’un jour, ça va s’arrêter.

Nous avons quand même été saisis de certains cas isolés dans les grandes villes, surtout Yaoundé et Douala où la population est en train de subir les effets d’un certain type de plastiques, que les opérateurs véreux présentent comme biodégradables et autorisés. Nous réitérons toujours qu’il n’existe pas de plastiques biodégradables fabriqués au Cameroun. Seuls les plastiques bio ou non bio dont le poids est supérieur à 60 microns sont autorisés.

Quelques cas comme vous venez de le signaler ont été relevés au marché Mokolo à Yaoundé et dans certains coins à Douala. Cela peut provenir de l’ancien stock que quelqu'un peut avoir dans son magasin et que, de manière discrète, il le met sur le marché. C’est ce que nous appelons le marché noir.

Pour faire face à cette situation, des mesures ont été prises et sont même encore en train d’être perfectionnées pour sanctionner avec la dernière énergie tous ces opérateurs véreux qui pensent que l’Etat est en train de s’endormir alors que l’Etat peaufine encore d’autres stratégies plus dures et plus rigoureuses.

Mais, apparemment, il y a des opérateurs qui produisent toujours ces emballages interdits… 

Depuis 2012, les opérateurs économiques ont été saisis, sensibilisés et ont eu des réunions de concertation avec le chef du département ministériel en charge de la gestion des déchets sur l’arrêt immédiat et total de la production des emballages non autorisés au Cameroun (dont la pesée est inférieure ou égale à 60 microns).

Ils ont promis, ils ont même arrêté leurs machines et nous sommes surpris aujourd’hui qu’on nous dise que certains continuent leurs activités dans la clandestinité. Des contrôles sont en train de se préparer, ainsi que des inspections environnementales inopinées. Et toute personne qui sera surprise dans cette situation payera doublement des sanctions prévues parce que ce sera un cas de récidive qui est clairement défini dans la loi cadre et dans le code des procédures pénales.       

Quelles sont ces sanctions ?    

Les sanctions ont été publiées, transmises fidèlement aux opérateurs économiques du secteur, à savoir des sanctions allant de 5 millions jusqu'à 50 millions de F pour les opérateurs contrevenants. La vision du ministère n’est pas de sanctionner les consommateurs ou absolument les opérateurs.

Nous passons par la phase de sensibilisation jusqu'à l’heure actuelle. Nous voulons que les gens adoptent simplement des comportements plus citoyens au lieu d’amener absolument le ministère à infliger des sanctions jusqu'aux consommateurs. Mais, on sera obligé de le faire, au vu de ce qui se passe présentement.

Comment comptez-vous venir en aide aux consommateurs qui paient déjà pour cette mesure, car les emballages plastiques leur sont désormais vendus plus cher ?

Depuis fort longtemps, les consommateurs payent toujours les emballages. Il y avait des plastiques très souples coûtant entre 5 et 10 F qu’on donnait gratuitement. Mais, lorsqu’on a affaire à un plastique beaucoup plus grand, les consommateurs payent. Les sacs « Mbandjock » par exemple n’ont jamais été distribués. C’est la même chose maintenant.

Quand vous allez au marché, il faut y apporter vos sacs pour emballer vos aliments, mais beaucoup ne le font pas. Les opérateurs mettent à votre disposition des emballages plus solides que vous pouvez utiliser peut-être pendant un an. Pendant une année, vous payez un sac à 1000 F alors que pendant un seul tour au marché, vous pouvez payer quatre sacs en plastique de 25 F chacun pour emballer quatre produits différents.

Si vous repartez dix fois, cela revient à 1000 F peut-être en deux mois. Ce que les gens n’ont pas compris c’est que c’est plutôt une forme d’économie pour la ménagère ou le consommateur en général. Un seul sac de 100 F peut faire plus de dix tours au marché. C’est une question de civisme. Il nous faut beaucoup de stratégies pour faire arrimer les consommateurs à la nouvelle donne.

Pour le moment, c’est encore dur, mais quand les populations vont comprendre le bien-fondé de cette mesure, je crois que tous les Camerounais auront toujours à l’esprit que le ministère de l’Environnement a pris une mesure salutaire en interdisant certains types d’emballages plastiques qui causent plus de problèmes à l’être humain, aux animaux et à l’environnement.        


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière