Au cours de ces dernières semaines, le Costa Rica a faussé certaines prévisions de « spécialistes », balayant notamment l'Italie et l'Angleterre.
Le tableau des quarts de finale de la coupe du monde 2014 n’a véritablement rien de révolutionnaire. Presque tous les rescapés du Mondial sont des vieilles connaissances du football international. Brésil, Allemagne, France, Pays-Bas sont même des places fortes de la planète-football. Leur présence à ce niveau de la compétition est dès lors quelque chose de normal. Pour les bookmakers, il n’y a rien à dire, un de ces pays va remporter la coupe du monde le 13 juillet prochain. Cette prédiction n’a rien d’une hérésie en fin de compte. Mais au cours de ces dernières semaines, certaines prévisions de « spécialistes » se sont avérées fausses. Le terrain a parlé. L’Espagne, L’Italie, l’Angleterre notamment ont quitté prématurément le Brésil, sans gloire. Bien plus, ils auront été balayés (Italie, Angleterre), par ce que la presse appelle joliment (?) petit poucet. Pour le cas d’espèce, ces deux anciens champions du monde sont tombés face au Costa Rica, petite nation d’Amérique centrale à qui tout le monde avait prédit un rôle de faire-valoir au Brésil. Mais il n’en a rien été.
Sur le terrain, les Costariciens ont déjoué tous les pronostics et fait mentir tout le monde. Par leur jeu créatif et un état d’esprit conquérant, ils ont forcé l’admiration. Mais pour ce qui est de gagner le respect, ils devront encore patienter. En effet, les habitudes ayant la peau dure, les revoilà confinés à la catégorie de petit poucet du grand « Huit » de Brésil 2014. Toujours est-il que si la vérité statistique et l’Histoire ne plaident pas en leur faveur, les Pays-Bas qui les rencontrent en quarts de finale devront se méfier. L’Italie et l’Angleterre se sont déjà cassé les dents sur Joël Campbell et ses camarades. Et les Centraméricains n’entendent pas s’arrêter en si bon chemin.
Par ailleurs, l’audace et l’ambition grandissantes des Costariciens sont désormais partagées par la Colombie qui affronte le Brésil. De prime abord, les faveurs des pronostics vont au Brésil qui joue à la maison. Bien plus, le passé des Colombiens en coupe du monde reste vierge. C’est même la première fois de leur histoire qu’ils se retrouvent à ce stade de la compétition. Pour autant, sur ce qu’ils ont démontré depuis le début du Mondial, ils constituent un réel péril pour le Brésil. Neymar et ses camarades devront se surpasser pour se qualifier. Et c’est sur le terrain que la décision se fera et non sur les plateaux de télévision et les laboratoires des « spécialistes ». Au demeurant, Brésil 2014 a déjà permis à bien des gens de réviser le sens donné à certaines expressions ou mots. Petit poucet et favori en font partie. Et ceux qui n’ont pas encore révisé la leçon vont au-devant d’une cruelle désillusion.
