Le Très Honorable Cavaye Yeguié Djibril a procédé hier au lancement de la caravane de promotion des métiers agricoles à Obala.
Un hémicycle délocalisé à Obala, le temps d'une caravane de promotion et de valorisation des métiers agropastoraux auprès des jeunes. L'aréopage des députés et sénateurs (près de 100), à la place des fêtes, avec à leur tête le Très Honorable Cavaye Yéguié Djibril, président de l'Assemblée nationale (PAN), hier, a eu toutes les allures d'une séance plénière interparlementaire. Et les jeunes, principale cible, sont venus de toutes les dix régions du Cameroun. L'appel du Réseau des parlementaires « Espérance-Jeunesse » pour la promotion des politiques et actions en direction de la jeunesse et de l'enfance (REJE) est une importante rencontre de partage d’expériences, d'échanges entre le gouvernement, les acteurs du secteur agropastoral et les jeunes.
Et de l’expérience, Joseph Onguene, jeune agriculteur de 35 ans, en a déjà. Lui qui cultive le maïs sur 33 hectares, grâce au financement de 27 millions de F octroyé par le gouvernement, il récolte aujourd'hui six tonnes à l’hectare, soit 198 tonnes. Le jeune agriculteur, qui a arraché des ovations et forcé l’admiration, peut se targuer d'avoir un bénéfice de près de cinq millions de F au bout de quatre mois. S'en inspirant, le PAN a donc souligné avec prégnance que « la terre ne trompe pas. Les jeunes doivent pratiquer l'agriculture. Le métier agropastoral n'est pas une tare. Il est rentable et constitue un moteur essentiel pour l'émergence du Cameroun ». Il a, par conséquent, invité les parlementaires, parents et autres acteurs sociaux à encourager les jeunes dans ce domaine. Certes, comme l’a reconnu Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, les difficultés ne manquent pas. L'absence des intrants, le difficile accès aux financements, l'insuffisance des infrastructures de transformation et de consommation de produits, ou de formation, sont autant d'écueils à la pratique agropastorale. Mais, à en croire le ministre Ananga Messina, l'Etat a mis les bouchées doubles, surtout avec la création de la banque agricole, la mise sur pied de différents programmes, pour « accompagner les jeunes pour une agriculture de seconde génération effective".
Pour Gaston Komba, coordonnateur du REJE, « 2035, c’est l'avenir et c'est la jeunesse qui le fait. Mais elle ne s'intéresse pas à l'agriculture, un domaine béni de Dieu. Car on sème un grain de maïs et on récolte des épis d'une centaine de graines ». Ainsi, cette caravane de promotion est un symbole, visant à créer l'éveil et le changement à la pratique agricole. Le PAN a achevé son séjour par la visite les locaux de l'Institut agricole d'Obala, où il a planté des arbres.
