Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Un stage pour la relance du Ballet national

Le spectacle de restitution d’une formation menée par un chorégraphe américain s’est tenu lundi à Yaoundé.


Robert Garland Lloyd, ancien danseur de la compagnie « Dance Theatre of Harlem » (DTH), en professeur du Ballet national. Rien que ça… Le ministère des Arts et de la Culture n’a pas lésiné sur le prestige pour relancer les activités du Ballet national. Le chorégraphe américain a dirigé un stage de mise à niveau et d’échange de ce pan de l’Ensemble national. Ouvert du 10 au 17 juin dernier avec une première phase menée par le chorégraphe camerounais Merlin Nyakam, puis mené dès le 18 juin par Robert Garland Lloyd, le stage est rentré en gare lundi avec un spectacle. Aubaine pour les danseurs sélectionnés pour cette formation de livrer au public du Centre culturel camerounais des esquisses de leur apprentissage.

Le show s’est déroulé en présence de Ama Tutu Muna, qui a remercié le chorégraphe américain et les membres de la Heritage and Arts Foundation, partenaires de ce projet de formation. Avec le concours de la Harts Foundation, le Ballet national s’est vu offrir par le John F. Kennedy Centre for Performing Arts de New York, la programmation d’un spectacle le 4 août, et une invitation à la 105e convention annuelle de la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) du 19 au 23 juillet à Las Vegas aux Etats-Unis.

Lundi, c’est un spectacle révélateur des facettes culturelles du Cameroun qu’a offert le Ballet. Les costumes, changés au gré des rythmes, ont servi de marque-pages, comme pour fixer les spectateurs dans ce voyage multiculturel. On a embarqué dans le Littoral, avec des artistes arborant des foulards ceints autour des reins, des pagnes affriolants pour exécuter des pas d’« Ambassibe » et d’« Essewe ». Le Nord-Cameroun, ses calebasses, ses hommes en gandoura, ses femmes ont pris le relais, avant de laisser la scène à l’Ouest, au Nord-Ouest, au Sud. Dans cette dernière région, la scénographie a eu la part belle. Les danseurs apparaissent désunis, livrés chacun à son activité d’homme libre, avant de revenir sur scène réduits à l’état d’esclave. Une des séquences parlantes du spectacle.

La voix aussi a eu le beau rôle, car la limite entre la danse et la musique est quasi inexistante. Peut-on seulement avoir l’un sans l’autre ? Non, si l’on en croit la présence instrumentale des musiciens et cette chanson entonnée de sa voix fluette par une des danseuses, pour accompagner les mouvements de ses autres compères du Ballet national. Les danses traditionnelles camerounaises ont cédé la place à d’autres horizons. Quand le contemporain se mêle au traditionnel, ça donne deux axels exécutés sur du bikutsi. Rien s’étonnant selon Cédric Late Avini, danseur formé. L’un des buts du stage, explique-t-il, c’était de « combiner les techniques de ballet classique avec les danses de chez nous. Robert Garland Lloyd nous a également appris des techniques de respiration et d’échauffement pour ne pas se blesser pendant le show. » Leçons appliquées.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière