L'analyse de l'entraîneur de football et chroniqueur de Cameroon Tribune.

Déçu par la sortie du Nigeria et de l’Algérie mardi ?

Je suis très déçu parce que j’avais en idée d’au moins une nation africaine en quarts de finale. J’ai remarqué que les pays africains n’ont pas de moyens dans la récupération. On doit changer l’orientation de la préparation de ces équipes. Nous avons deux équipes qui tenaient des rencontres mais qui ont eu du mal à être déterminantes. On démarre très bien, mais on finit par lâcher dans le dernier quart. Malgré cette élimination, nous avons tous vu qu’ils ont honoré l’Afrique par le jeu produit. Ils ont prouvé que sur les plans techniques et tactiques, le football africain n’est pas loin. Nous devons tirer des leçons et régler les détails que nous avons du mal à tenir notamment la concentration dans le jeu, avoir un bon niveau d’éveil. On doit apporter des changements.

L’Afrique n’est pas en quarts de finale. Que faut-il faire pour préparer 2018 dès maintenant ?

La plupart des nations qui prennent part à ce tournoi lorsqu’elles sont éliminées, pensent à la construction de l’équipe future. Cela a été le cas de la France. En Afrique du Sud, les Français ont été éliminés au premier tour mais après ils ont reconstruit en s’appuyant sur des bases existantes. Si je prends le cas du Cameroun, nous devons greffer à la jeunesse organisée autour de Choupo-Moting, Matip, Aboubakar, Edgar Salli, Loïc Fedjou, Cédric Djegoué et autres, des joueurs d’expérience. Nous devons essayer de trouver des mesures de regroupement. L’Afrique peut créer des émules au mondial, pour cela, il faudrait bien se préparer. Nous avons intérêt à construire afin de redorer notre image en 2018.

Les huitièmes de finale ont été difficiles pour la plupart des équipes. Est-ce que cela donne déjà le ton sur l’allure future des quarts ?

Les quarts de finale vont donner lieu à des empoignades très élevées au niveau technique. Ce sera une guerre de style de jeu, de stratégie, mais surtout de système de jeu et de coaching. Autant les matchs seront intenses sur le terrain, autant ils le seront sur les bancs de touche. Pendant les huitièmes de finale, on a vu la concentration de jeu sur la vitesse malgré le verrouillage du jeu défensif, les attaquants réussissent à passer dans des situations extrêmement difficiles. Et cela sera intéressant pour la suite dès vendredi.

Bertin Ebwelle : « Le football africain n’est pas loin.»