Les autorités ont officiellement repris mercredi le contrôle des derniers ports sous-contrôle rebelle à l’est du pays.

Le renouvellement en cours du parlement libyen porte déjà des fruits. Les rebelles de la Cyrénaïque ont officiellement restitué mercredi soir au gouvernement, les ports de l’est du pays qu’ils bloquaient depuis juillet 2013. «Aujourd’hui, nous avons pris le contrôle des ports de Ras Lanouf et al-Sedra. La crise pétrolière est ainsi finie», a déclaré le chef du gouvernement intérimaire libyen, Abdallah Al-Theni. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse donnée conjointement avec le chef des rebelles, Ibrahim al-Jadhran, mercredi soir à Ras Lanouf. Cette levée totale du blocage intervient en application d’un accord conclu le 6 avril avec le gouvernement, a précisé le chef rebelle.

C’est,  en effet, en avril dernier que ces rebelles avaient annoncé la levée du blocage. Deux ports, Al-Hariga et Zwitina avaient même été restitués aux autorités. Le gouvernement et les rebelles avaient alors convenu de trouver un accord final permettant la levée du blocage dans les deux autres ports restants moins d’un mois après. Mais il n’en avait rien été, à l’expiration de ce délai, notamment du fait de la crise politique qui a secoué le pays, ces dernières semaines. Mercredi, Ibrahim al-Jadhran a précisé que l’apaisement des rebelles constitue un «geste de bonne intention» envers le nouveau Parlement dont l’élection a été organisée la semaine dernière. Le parlement sortant est, en effet, la cible de vives critiques depuis l’expiration du mandat des députés en février dernier. Le blocage des ports de l’est aura empêché toute exportation de brut dans le pays durant de longs mois, provoquant une chute de la production à 250 000 barils par jour, contre près de 1,5 million b/j en temps normal.

Par ailleurs, la Haute  commission nationale électorale libyenne (Hnec) vient d’annoncer que les résultats définitifs de l’élection du nouveau parlement seront publiés dans deux semaines.