L’armée ripostait hier matin à une attaque contre l’une de ses bases, près de la frontière avec la RDC.

Des troupes ougandaises ont repoussé hier matin une attaque contre l’une de leurs casernes située dans l’ouest du pays, non loin de la frontière avec la République démocratique du Congo. « Il y a eu une attaque menée par des hommes armés contre notre caserne à Bundibugyo et nous les avons repoussés », a indiqué le porte-parole de l'armée, Paddy Ankunda. Il a précisé qu’au moins 41 personnes ont été tuées parmi les assaillants non encore identifiés. Mais le bilan serait plus lourd, ce d’autant plus que Paddy Ankunda n’a pas souhaité s’exprimer sur le nombre de soldats Ougandais tués lors de cette attaque, qui se poursuivait hier.  Cependant, la presse locale a fait état de quatre autres décès, dont celui d’un soldat ougandais et ceux de trois enfants.

L’attaque a eu lieu quelques heures après que l'armée a annoncé avoir tué une personne suspectée d'avoir participé à une attaque menée par des musulmans contre une église dans une région frontalière, il y a deux semaines, toujours selon les médias locaux. Ces affrontements surviennent dans un contexte tendu. Le pays est en alerte depuis jeudi dernier. Et pour cause ! L'ambassade des Etats-Unis a mis en garde contre une « menace spécifique » d'attaque « terroriste » contre un aéroport proche de la capitale Kampala. Une menace touchant aussi plusieurs aéroports d'Europe et du Proche-Orient desservant les Etats-Unis, et qui ont été invités à renforcer leur sécurité par Washington. L’alerte a donné lieu à une impressionnante mobilisation des forces de sécurité et des forces spéciales à Kampala et à l’aéroport.

Par ailleurs, au moins 15 ex-rebelles de la Séléka ont été tués dans le sud-est de la Centrafrique par l'armée ougandaise, qui les a pris pour des combattants de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), une guérilla ougandaise, a indiqué la gendarmerie. L’accrochage survenu dans la région de Nzako (sud-est), a également fait quelques morts côté ougandais, selon une source de la gendarmerie. A l’en croire, les ex-Séléka ont battu en retraite, abandonnant leurs équipements.