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Dossier de la Rédaction

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Péchés mignons des sélections africaines

Regret des africainsUne évaluation laisse entrevoir de la satisfaction, de la déception, mais aussi beaucoup de regrets.

L’évocation du bilan des équipes africaines à la Coupe du monde 2014 réveille quelques images peu reluisantes ayant marqué les téléspectateurs du monde entier et qui sont plus liées aux « affaires » extra-sportives qu’aux performances sur le terrain. Discussions interminables au sujet des primes, rapports tendus entre les joueurs et encadreurs, ambiance délétère au sein des différentes équipes sur fond d’égocentrisme exacerbé, histoires de mœurs, etc. Mais au-delà des anecdotes et autres faits divers plus ou moins sulfureux, une évaluation chiffrée sur le plan purement sportif laisse entrevoir de la satisfaction, de la déception, mais aussi beaucoup de regrets. Même si la médiocre prestation des Lions indomptables peut fausser l’analyse, les sélections africaines se sont montrées très offensives. En quatorze sorties, elles ont marqué la bagatelle de 19 buts pour 29 encaissés, soit un déficit d’une dizaine de buts. Toutes les équipes ont marqué au moins un but. Les trois victoires enregistrées au premier tour sont à mettre au compte de l’Algérie, de la Côte d’Ivoire et du Nigeria.

Regret des africainsEn revenant plus en détail sur les prestations de chaque équipe, plusieurs constats se dégagent. Avec trois défaites et aucun point marqué, le Cameroun s’est vu attribuer le traditionnel bonnet d’âne réservé au dernier de la classe. La Côte d’Ivoire a fait nettement mieux avec 4 buts marqués contre 5 encaissés, et 4 points au compteur. Ce qui n’a pas empêché l’élimination en phase de groupe pour la troisième fois consécutive, malgré une génération exceptionnelle de joueurs en fin de parcours. Avec 3 buts pour et 3 contre et 4 points, le Nigeria s’est extrait d’une poule difficile avant de s’effondrer en 1/8es de finale contre la France. Le Ghana qui a marqué 4 buts contre 6 encaissés n’a enregistré qu’un maigre point. Une porosité défensive doublée d’une indigence tactique face aux Etats-Unis et au Portugal. Trop peu, en effet, pour rééditer l’exploit de 2010. La seule véritable satisfaction vient certainement de l’Algérie qui a eu l’attaque la plus prolifique (sept buts), soit une moyenne de 1,7 but par match. Les Fennecs ont beaucoup surpris par leur aisance technique, leur engagement, leur détermination et l’élégance morale des joueurs qui ont volontairement renoncé à leurs primes au profit des œuvres de bienfaisance, au moment même où Camerounais, ghanéens et Nigérians dispersaient leurs énergies à discutailler.   

Au vu de leur potentiel,  les équipes africaines ne sont pas aussi limitées qu’on le prétend. En revanche, elles pêchent souvent par des petites erreurs aux graves conséquences. En Coupe du monde, le joueur africain fait souvent preuve d’une étonnante fragilité tactique et mentale, doublée de naïveté à des phases cruciales des rencontres capitales. Des pertes de balle difficiles à expliquer, des gestes inutiles, un manque évident de fraîcheur physique, des passages à vide inexplicables, entraînent des buts encaissés trop tôt ou dans le temps additionnel. Si la Côte d’Ivoire n’avait pas renoncé au combat et offert deux « cadeaux » à la Grèce, elle serait passée au second tour. Le Ghana a fait les frais du climat délétère qui a progressivement atomisé un groupe que l’on croyait plus soudé. Seule consolation, avec six réalisations, le Ghanéen Assamoah Gyan devance désormais Roger Milla comme le meilleur buteur africain en coupe du monde. Au final, l’Afrique n’a pas totalement démérité. Elle a même fait mieux qu’en 2010 en plaçant pour la première fois deux représentants sur cinq au deuxième tour. Mais de l’avis des spécialistes, elle aurait pu faire mieux si elle avait plus confiance en elle-même. Tant que les Africains (joueurs et dirigeants) continueront à  considérer toute participation à la Coupe du monde, non comme une opportunité pour progresser vers le sommet de la hiérarchie mondiale, mais plutôt comme l’occasion inespérée pour s’enrichir à peu de frais, le destin du continent sera toujours sombre. Il est temps que l’Afrique n’aborde plus le Mondial pour limiter les dégâts, mais pour gagner. Il faut se dire : « nous aussi, nous pouvons le faire ». Mais de là à transformer cette profession de foi en réalité concrète, il y a un océan de préalables à tenir à travers une double révolution sur le plan sportif et mentalRegret des africains

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