Le ministre du Commerce était vendredi dernier dans les marchés pour s’assurer de la stabilité des prix.
« Ce que le gouvernement attend aujourd’hui des commerçants, c’est qu’ils aident les Camerounais à pouvoir s’approvisionner en produits de grande consommation, de première nécessité, sans hausse de prix. J’insiste sur ce point ». Ces mots, prononcés au marché New Deido, deuxième étape, sur quatre, de la descente du ministre du Commerce ce 4 juillet 2014 à Douala, donnent la substance de la tournée de Luc Magloire Mbarga Atangana. Venu assurer les commerçants du partenariat qui les lie au gouvernement, par un message de « paix et de réconfort », à la suite d’une actualité récente : « l’augmentation des prix des carburants à la pompe, qui peut conduire à toutes sortes d’interprétations et à des dérives ». Message identique dans les trois autres marchés de la capitale économique visités : Madagascar, Sandaga et Mboppi. Les deux derniers sont les centres névralgiques du commerce dans la capitale économique camerounaise et même dans la sous-région.
Un message à deux volets : « D’abord, les produits sont présents. Nous avons des approvisionnements qui nous permettent largement de voir venir. Au moins sur une période de six à huit mois. Ensuite, personne ne touchera aux prix. Grâce au partenariat actif entre le gouvernement et les opérateurs du secteur des transports, nous sommes en voie d’arriver à un consensus qui veut que, d’aucune manière, le transport des produits de grande consommation ne soit influencé par l’ajustement des prix intervenu à la pompe », a rajouté le ministre. Luc Magloire Mbarga Atangana a ainsi évoqué les différentes réunions tenues entre son département ministériel et les acteurs du circuit de distribution des produits au cours de la semaine dernière. Annonçant celle de ce jour à 10h dans ses services à Yaoundé, avec les syndicats des travailleurs et des patrons du secteur du transport urbain.
La descente du MINCOMMERCE a également été l’occasion de se pencher sur les autres revendications des commerçants. Revendications générales ou spécifiques. Entre autres, à New Deido par exemple, le problème des inondations du marché à la moindre pluie. A Mboppi, il était question de la promiscuité et du non-enlèvement des ordures à temps. Et de façon générale, les commerçants ont soulevé deux préoccupations : la concurrence déloyale des acteurs amont de la chaîne de distribution et « le zèle débordant de certains agents de l’Etat, Mincommerce, impôts et collectivités locales qui interprètent abusivement les textes ». Ce à quoi leur interlocuteur a répondu : « les services du Mincommerce ne doivent pas venir vous empêcher de faire votre travail. Ils sont là pour vous encadrer et vous accompagner au quotidien ».
