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Dossier de la Rédaction

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Marchés publics : faire travailler les locaux

Le diner-débat du Gicam jeudi à Douala a notamment porté sur le principe de préférence nationale.

« Devant le nouveau paradigme qu’induit la mondialisation, les Pme sont mises en péril, d’où l’importance de la préférence nationale. Ce n’est pas une préoccupation essentiellement camerounaise ». Joseph Ngo, Directeur général de l’Agence de régulation des marchés publics (Armp), n’hésite pas à souligner quelques exemples (France, Etats-Unis, Maroc), pour étayer son argumentaire en faveur de la préférence nationale. Ce principe qui permet aux Etats, à travers plusieurs outils, de faire recours aux ressources nationales. Une préoccupation majeure, lors du diner-débat organisé par le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), édition du 3 juillet 2014, à Douala. Thème au cœur des échanges modérés par André Fotso, président du Gicam : « Marchés publics et accélération de la croissance ». Marchés publics qui en 2012 ont représenté 5970 contrats passés pour 700 milliards de F. 

Les premiers propos de la rencontre sont ceux d’Alain Blaise Batongue, Secrétaire exécutif du Gicam qui, d’emblée, présente les préoccupations des entreprises : un déficit d’appropriation de la nouvelle configuration des marchés publics ; le recours à la sous-traitance dans les grands chantiers, une mesure qui permet de réserver 30 à 40% aux entreprises locales, mais dont on ne dispose d’aucun fichier d’évaluation ; la gouvernance générale des marchés publics, avec les entreprises qui sont préoccupées par la procédure d’attribution ; les problèmes de gouvernance qui ont un impact sur la qualité d’exécution des marchés ; le retard dans le paiement des prestations aux Pme, les dispositions du principe de préférence nationale qui ne semblent pas assez ambitieuses.

Certains maux sur lesquels revient le consultant de la rencontre, Alphonse Soh. Il note notamment des limites dans la liberté d’accès au marché, avec en exemple la capacité inégale des opérateurs dans l’obtention des crédits et des garanties. Limites aussi dans la transparence et l’équité, avec de nombreuses pratiques discrétionnaires. Sans compter les mécanismes de contrôle, pourtant prévus, « totalement inopérants ». Quelques points sur lesquels le ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics, Abba Sadou, a souhaité revenir dans son exposé : « Il y a effectivement des sanctions ». Il a rappelé entre autres qu’une cellule de lutte contre la corruption a été mise sur pied dans son ministère.

Quelques recommandations ont été faites par les intervenants : systématisation du recours à la sous-traitance, codification des critères d’attribution du marché basés sur l’emploi local, codification du recours au matériau local dans la réalisation de certains investissements locaux, professionnalisation des Pme.

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