Un dîner spécial organisé à cet effet jeudi dernier entre les ressortissants des deux pays.

Rien de bien spécial a priori au cours de ce dîner organisé jeudi dernier à Yaoundé par le centre de dialogue interculturel Turquie-Cameroun. La prière marquant la rupture du jeûne, mois de Ramadan oblige, un repas partagé en toute convivialité, des échanges informels et quelques discours. Mais dans cette rencontre, il fallait voir la volonté de deux peuples de se connaître davantage et de mettre en commun leurs similitudes, mais surtout leurs différences. Pour cette occasion, Ahmet Nuhman Onat, directeur du centre, a réuni, avec ses compatriotes, des Camerounais de tous bords pour un moment de partage et de dialogue. Parmi les invités, Fuh Calixtux Gentry, secrétaire d’Etat auprès du ministre en charge des Mines et Oumarou Bouba, recteur de l’Université de Yaoundé II.

« Nous avons commencé par un centre inter religieux, mais c’était limitatif. Alors nous avons muté pour la culture parce que chacun en a une. On offre un peu de la culture turc et on reçoit ce que les autres ont à nous donner », a expliqué M. Nuhman. Ce qui a fait dire au Pr. Oumarou Bouba que cette association, « démontre le contraire de ce certains veulent faire croire de la Turquie et de l’Islam. Surtout au moment où des gens qui se réclame de cette religion sème la mort alors que celle-ci prône le respect de la vie, l’amour du prochain ». En effet, si le dîner de jeudi était baptisé spécial Ramadan, la majorité des convives, selon les organisateurs, étaient chrétiens.

Le Centre de dialogue interculturel Turquie-Cameroun, établi au Cameroun depuis 2010 est assez visible dans des actions sociales : construction de 45 point d’eau potable dans trois régions du pays ; organisation d’une campagne de chirurgie de la cataracte ; distribution de repas aux nécessiteux pendant le mois de jeûne du Ramadan. Le centre organise également, à l’attention des Cameroun, des voyages de découvertes en Turquie, tout comme il favorise le tourisme des Turcs au Cameroun.