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Dossier de la Rédaction

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Le Brésil en « deuil »

Si la vie a repris tant bien que mal son cours mercredi, chacun veut comprendre le naufrage de la Seleçao mardi face à l’Allemagne.

La forte pression, un stress chronique et des poussées d’adrénaline qui ont perturbé le cerveau des joueurs. Voilà quelques-unes des explications avancées par les psychologues pour comprendre la raclée historique prise par le Brésil mardi face à l’Allemagne. Dans cette émission matinale courue sur le bien-être, un expert s’évertue à décortiquer les mécanismes du cerveau humain, parce que pour lui, la justification de ce drame est forcément là. Pas ailleurs. Et c’est comme ça depuis des heures. Toutes les émissions, avec des présentateurs à la mine d’enterrement appuyés par des experts en tout genre, tentent d’expliquer « l’inexplicable », selon les mots du capitaine Thiago Silva. Parce que personne ne veut vraiment croire à ce score de 7-1 encaissé par le pays hôte de la coupe du monde.

Mercredi matin, le Brésil s’est réveillé avec la gueule de bois. Chacun voulant se convaincre qu’il ne s’agissait que d’un mauvais rêve. Sans grandes illusions toutefois. D’ailleurs, certains avouent ne pas avoir fermé l’œil de la nuit. « Je n’ai pas arrêté de me passer ces buts dans la tête. Cette période où on prend quatre buts en six minutes », explique un habitant de Brasilia. Personne n’avait imaginé un pareil scénario. Une défaite était envisageable, mais pas comme ça. « On a l’impression d’être des zombis ce matin. Il faut bien aller travailler car la vie continue mais le cœur n’y est vraiment pas », précise un commerçant. Justement, véritable lieu de vie, les centres commerciaux avaient des allures de bâtiments fantômes. Les commerces étaient bien ouverts mais sans l’affluence des jours ordinaires.

Tout le monde accuse visiblement le coup. Il y a eu quelques bus incendiés et un magasin pillé à Sao Paulo mais la plupart des Brésiliens sont restés calmes, malgré la colère et les nombreuses larmes. Trop choqués pour réagir. Alors on préfère se défouler sur les médias sociaux. Surtout que le spectre de la finale perdue en 1950 contre l’Uruguay, vécue jusque-là comme le pire drame footballistique du pays, a refait surface. Ce qui était connu comme le « Maracanazo », la catastrophe du Maracaña, a laissé place depuis mardi au Minerazo. C’est certain, le stade de Mineiro, à Belo Horizonte est depuis mardi le nouveau symbole de la « honte nationale ». Mais il va falloir aller de l’avant, et il y a ce match pour la troisième place qui attend le Brésil samedi à Brasilia. Même si personne ne veut en entendre parler pour le moment. il faudra du temps, beaucoup de temps, et plus qu’une place sur le podium pour penser les blessures des Brésiliens.


 

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