Joël Nana Kontchou a été nommé par un conseil d’administration réuni lundi dernier à Yaoundé.
C’est en toute discrétion que la nouvelle de la désignation d’un nouveau directeur général à la tête d’Aes-Sonel s’est faufilée dans l’actualité au Cameroun.
C’est pourtant depuis lundi dernier, au cours d’une réunion du conseil d’administration de la société chargée de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique dans le pays, que Joël Nana Kontchou a été nommé à ce poste, en remplacement de Jean David Bilé. Les assises de Yaoundé, qui se sont tenues sous la présidence de Séraphin Magloire Fouda, président du conseil d’administration d’Aes-Sonel, en présence des administrateurs nouvellement désignés par le tout aussi nouvel actionnaire majoritaire de l’entreprise, Actis, se sont également penchés sur quelques préoccupations stratégiques.
Selon un communiqué de presse parvenu à la Rédaction de Cameroon Tribune, outre l’examen de la situation financière de l’entreprise, de nouvelles règles de gouvernance ont été adoptées. Elles devront être mises en œuvre par des comités (affaires stratégiques, environnement social et gouvernance, audit, nomination et rémunération, satisfaction de la clientèle et lutte contre les pertes), eux-mêmes mis en place à l’occasion. A la recherche d’une amélioration de ses performances financières, le conseil d’administration a, entre autres, solution proposées : de négocier une augmentation du paiement mensuel des factures des administrations publiques ; finaliser les accords de compensation tarifaire et de créances réciproques ; trouver une solution pour réduire les factures impayées des municipalités…
Autant de défis qui attendent Joël Nana Kontchou – le nouveau Dg va effectivement entrer en fonction le 11 août prochain – et qui rejoignent les préoccupations du gouvernement, exprimées par le ministre de l’Eau et de l’Energie, Basile Atangana Kouna, le 23 mai dernier au moment de l’entrée en scène d’Actis. Dans un contexte où les coupures intempestives d’énergie électrique sont de retour, il faudra investir davantage dans le domaine, pour pouvoir enfin satisfaire une demande qui, par ailleurs, croît de 6 à 7% par an. Joël Nana Kontchou, sur la base de son pedigree, semble avoir les moyens intellectuels et l’expérience professionnelle nécessaires pour y parvenir. L’ingénieur polytechnicien, diplômé de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Yaoundé en 1984, était jusqu’à sa nomination, directeur général de Schlumberger pour l’Afrique centrale et de l’Ouest.
