42 officiers stagiaires de l’Ecole supérieure internationale de guerre de Yaoundé en visite à la SOPECAM ont échangé avec les responsables de Cameroon Tribune. Des questions pointues sur la profession, les rapports qu'entretiennent la presse et l’armée...
Leur présence à CT rentre dans le cadre d’une tournée de médias qu’ils ont effectuée mercredi. Au contact avec les professionnels du journalisme, ils souhaitent ainsi perfectionner le module communication de leur formation. Conduits par le Colonel De Rocque, directeur de l’enseignement, le Colonel Seme Andong, chef groupement enseignement opérationnel, entre autres, ils ont été édifiés sur le fonctionnement du journal et les difficultés de l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun. La 9e promotion de l’Ecole de guerre et ses 20 nationalités différentes, s’est montrée très curieuse.
Le Directeur de la Rédaction de Cameroon Tribune, Martin Badjang Ba Nken, a été clair sur les relations qui unissent l’armée à CT en particulier, et à la presse en général. « Le rôle des médias n’est pas de livrer leur armée à l’ennemi, ou de lui livrer des informations à exploiter », a-t-il répondu, pour rassurer certains stagiaires, réticents sur les échanges d’informations entre militaires et journalistes. « A CT, c’est le service politique qui se charge des activités liées à l’armée », ont-ils appris. Les responsables de la Rédaction et leurs invités ne sont pas restés cantonnés sur les questions de stratégie de guerre. On a, par exemple, parlé de l’augmentation des salaires, du prix du carburant, du tirage de CT, du fait qu’il ne s’agisse pas d’un journal pro-gouvernemental mais d’un journal de service public, entre autres sujets. Après la Sopecam, la délégation de l’Ecole supérieure internationale de guerre s’est rendue dans d’autres médias, notamment chez les voisins de Mutations.