L’Albiceleste s’est qualifiée mercredi soir aux tirs aux buts (4-2) après un match nul serré (0-0) face aux Pays-Bas.

Seule la séance de tirs aux buts pouvait départager Argentins et Néerlandais mercredi à l’Arena Corinthians de Sao Paulo. L’impression qui s'est dégagée tout au long des 90, puis des 30 minutes du temps additionnel s’est donc confirmée au coup de sifflet final. Et la finale de la 20è coupe du monde sera à l’Argentine qui a pris le dessus par 4 tirs aux buts à 2. C’est Maxi Rodriguez, entré en jeu à la place de Lavezzi, qui a porté le coup final. Bien avant, Sergio Romero, le gardien argentin stoppait les tirs aux buts de Vlaar et de Sneijder, deux joueurs pourtant auteurs d’un match plein. Lionel Messi et ses coéquipiers, eux, ont réussi tous les leurs. Ce qui leur donne donc le droit de rejouer une finale de coupe du monde après 24 ans. Et ironie du sort, ce sera contre le même adversaire, l’Allemagne. En réalité, il s’agit d’un remake des successives de 1986, remportée par l’Argentine, et 1990, gagnée par les Allemands.

Dans ce match fermé mais ô combien intense, les occasions de but auront été rares. Visiblement marquées par l’incroyable Brésil-Allemagne de la veille, les deux équipes sont venues à l’Arena Corinthians avec certes l’intention de gagner, mais sans prendre de risques inutiles. Résultat : un jeu prudent qui n’a que très rarement connu d’éclairs de génie. Il faut dire que Lionel Messi (Argentine) et Arien Robben (Pays-Bas) n’ont pas spécialement eu l’occasion de s’exprimer balle au pied. Beaucoup plus visibles lors de la seconde manche et pendant les prolongations, ils ont tenté d’apporter le déclic, sans succès. Les deux détonateurs offensifs argentin et néerlandais, bien pris en tenaille ont été sevrés de ballons pour la plupart du temps. Ils ont généralement tenté de débloquer la situation par des actions personnelles.

Côté argentin, l’absence d’Angel Di Maria s’est évidemment fait ressentir. Son remplaçant, Enzo Perez, trop effacé n’a jamais pu apporter la percussion habituellement servie par le Madrilène. Il a été logiquement remplacé par Rodrigo Palacio à dix minutes de la fin du temps réglementaire. Conséquence : Higuain et Lavezzi esseulés aux avant-postes n’ont presque jamais été servis, malgré une débauche d’énergie remarquable.

Les Néerlandais ont présenté à peu près le même visage. Souvent sans solution devant le mur défensif argentin, les Oranje se sont beaucoup appuyés sur leur défense, pour tenter de lancer des offensives à partir des latéraux, Kuyt et Blind. Mais difficile de trouver Robben et surtout Van Persie. Bref, un match des plus hermétiques, des occasions de buts rarissimes. Tout le mérite des deux défenses qui se sont montrées intraitables tout au long des 120 minutes de jeu. Mais il fallait bien un finaliste…