Les apiculteurs de la Vina lui doivent plus de six millions de F.
L’agence régionale du Fonds national de l’emploi (FNE) de l’Adamaoua a lancé une opération de recouvrement de ses créances. Les éleveurs d’abeilles du département de la Vina doivent plus de six millions de F à cette structure. L’agence régionale a fait appel au préfet de la Vina. Jeudi dernier dans la salle de conférences de la Communauté urbaine de Ngaoundéré, Guy Régis Essie Zé, deuxième adjoint préfectoral de la Vina, représentant du préfet empêché, a présidé une réunion qui regroupait les responsables du FNE, les délégués des douze GIC bénéficiaires des crédits et les dirigeants de la structure d’encadrement.
En 2011, le FNE avait lancé le « Programme apiculture Vina » qui regroupe douze GIC comprenant 117 personnes. Le montant du financement est de 8 555.173 F. Sa durée était de trente mois. Il arrive à expiration le 30 juillet prochain. A deux semaines de sa clôture, les éleveurs d’abeilles n’ont remboursé que 1.694.000F environ. Elisé Netom Moukounde, représentant du chef d’agence à cette tripartite, constate que le « taux de remboursement est faible. Il n’est que de 21% », se désole-t-il.
Au cours des échanges, les apiculteurs ont fait comprendre qu’ils rencontraient des problèmes parce qu’ils n’arrivent pas à produire suffisamment de miel. « Le prix des ruches est élevé, le matériel est insuffisant et le suivi sur le terrain par la structure d’encadrement est irrégulier », ont expliqué les promoteurs. ADR-association, la structure d’encadrement, par la voix de Ebenezer Ngoubeyou, son mandataire, se défend en laissant entendre que « le suivi technique sur le terrain a bel et bien été effectué. » Selon ce prestataire, l’indisponibilité des bénéficiaires explique ce retard. A ce jour, ADR-association n’a pu identifier que 14 personnes sur les 117 membres composant les 12 GIC. L’autorité administrative a relevé le déficit de communication entre les trois partenaires impliqués dans ce projet. Il a accordé un délai de grâce de trois mois aux apiculteurs pour rembourser les crédits reçus. Après le 30 octobre, si rien n’est fait, le FNE pourrait utiliser la méthode forte.
Un moratoire a été accordé aux éleveurs d’abeilles.