Mesure destinée à ramener le calme après les échauffourées de dimanche entre paroissiens et « badauds ».
Mardi, 14 juillet, lors du passage de CT à Beedi, les portes de la paroisse étaient scellées. « C’est une mesure des autorités administratives pour ramener l’ordre public », confie un paroissien.
Il y a deux jours lors du culte dominical, les esprits se sont échauffés entre les paroissiens et des personnes qualifiées de « badauds » par les premiers. Même la parole du Très-Haut, distillée au moment de l’incident n’a pas suffi à apaiser les tensions. « C’était une agression organisée. Des pasteurs d’autres paroisses accompagnés de leurs fidèles et de gros bras se sont déportés ici pour installer de force un pasteur. Ils ont cassé les portes au moment où nous nous apprêtions à interpréter la parole de Dieu. Ils étaient tellement nombreux, déversés par des camionnettes sur les lieux, que la société de gardiennage que nous avions commise n’a pu honorer le contrat de protection qu’elle avait avec la paroisse. Les gens entraient même par les fenêtres. Des paroissiens ont été molestés et dépouillés de leurs biens », explique un ancien d’église sur le site. Les forces de l’ordre arrivées sur les lieux ont dû intervenir pour ramener la sérénité.
Au centre de la discorde, l’installation d’un pasteur nommé par le Consistoire Sanaga, dont dépend la paroisse de Beedi, en lieu et place du rév. Mbayen, berger des lieux. Officiellement pour le Consistoire Sanaga, le révérend Alain Claude Mbayen n’a plus la charge du troupeau. En effet, le berger a été démis de ses fonctions par le Consistoire pour insubordination, faux et usage de faux, et esprit de révolte.
Mais les brebis ne sont pas d’accord avec cette décision de la tutelle et veulent conserver leur guide. Aussi, même s’il n’officie plus, le pasteur occupe toujours le presbytère notamment. Conformément aux dispositions du Livre de Gouvernement, le Comité de nomination de la paroisse s’est réuni et a choisi le rév. Mbayen comme pasteur. La disposition évoquée donne la possibilité aux paroissiens de choisir eux-mêmes leur berger. Puis, les membres de la paroisse ont engagé la rupture de collaboration avec le Consistoire Sanaga. Car pour les fidèles, le rév. Mbayen a fait « du bon travail » à la paroisse. Mais pour le Consistoire Sanaga, le rév. Mbayen, démis, doit quitter les lieux et respecter les décisions de son employeur. Au sujet de ce différend, diverses procédures sont en cours en justice. Par ailleurs, une décision de l’Ag de l’Epc a demandé au Consistoire de surseoir aux différentes procédures contre le pasteur, apprend-on du côté de Beedi.
