La fête nationale française, couplée cette année au centenaire de la Première guerre mondiale, s’est déroulée lundi dans la solennité.
Camerounais, Français, diplomates, nombreux, dînant sous des airs de Michel Sardou et de Michelle Torr interprétés par la compagnie musique de la Brigade du quartier général.
L’heure était lundi soir aux réjouissances dans la résidence de France au Cameroun. Fête nationale oblige ! Une célébration à symbolique multiple, parce que marquant le début des commémorations des deux grandes tragédies qu’ont été les deux guerres mondiales. Il se sera aussi agi du premier 14 juillet présidé par l’ambassadrice de France, Christine Robichon, arrivée au Cameroun il y a un peu plus de huit mois. Aussi a-t-elle, dans son discours bilingue, dit sa joie d’être dans notre pays, au moment où le dialogue bilatéral avec Paris s’est intensifié face aux menaces régionales - terrorisme et piraterie maritime.
La diplomate française n’a pas manqué d’exprimer la gratitude de son pays aux anciens combattants camerounais présents à la cérémonie et aux « centaines de milliers d’étrangers » qui ont, par deux fois, libéré la France, en donnant, pour beaucoup d’entre eux, leur vie pour elle. A ce sujet, Christine Robichon a annoncé un hommage du président français, François Hollande, le 15 août prochain, à « ceux qui, venus d’Afrique, et pour certains du Cameroun, ont débarqué en Provence ». Le chef de la mission diplomatique française dans notre pays a également dévoilé l’octroi par Paris d’une somme de 268 millions de F au Programme alimentaire mondial (PAM), en faveur des réfugiés de la République centrafricaine présents sur notre territoire et des populations camerounaises affectées.
Par ailleurs, l’ambassadrice de France rappelé les facilités accordées pour le transit de l’opération militaire française Sangaris ainsi que la libération du père Vandenbeusch et de la famille Moulin Fournier, grâce aux efforts personnels du président camerounais, Paul Biya. « Des efforts que la France n’oublie pas », a-t-elle déclaré.
Seulement, hormis les mots, rien de particulier n’aura marqué le centenaire de la Grande guerre. Sauf à considérer les décorations de 12 officiers et sous-officiers camerounais issus de divers corps de l’armée au nom du ministre français de la Défense. L’ambassadrice a d’ailleurs dit son « embarras pour ceux de ses compatriotes qui auraient voulu participer à la célébration des valeurs de la République » française : liberté, égalité, fraternité ; mais n’ont pu être de la fête. Toujours est-il que la solennité habituelle de l’évènement était au rendez-vous.
