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Dossier de la Rédaction

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Le Complexe laitier de Ngaoundéré en voie de résurrection

 Fermée depuis 2004, la Sogelait n’est pas totalement « morte ». Le projet de cession de ses actifs relance l’espoir.

Nawi. Un village du Septentrion presque comme les autres. Calme plat. Quelques animaux qui errent dans la nature à la recherche des pâturages. Température élevée en ce mois de juillet malgré le ciel qui se fait menaçant. A dix kilomètres du centre-ville de Ngaoundéré, sur la route qui mène à Garoua, juste au niveau de la station de pesage, avant d’entrer à Dang, le quartier qui abrite l’université, une route bitumée, fend la steppe. Elle mène à Nawi, le village qui accueille les installations de la défunte Sogelait. Il est situé à cinq kilomètres de cet axe de grande fréquentation. Ça roule certes, mais, malgré quelques trous, on réussit à s’attaquer au goudron qui s’arrête juste au niveau de l’ex-siège de cette entreprise de transformation du lait. La Société de gestion de la laitière (Sogelait) revient au-devant de la scène de l’actualité. La semaine dernière, le ministre des Finances a publié un avis d’appel d’offres relatif à la cession de ses actifs.

Le site présente une image pittoresque. Les enfants jouent sur la cour principale sous l’œil vigilant d’une femme enceinte qui pile le mil sous la véranda. En quittant la délégation régionale du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales pour l’Adamaoua, l’équipe de C.T avait été sensibilisée par Ousmanou Chehou, directeur de la Station laitière de Ngaoundéré. Seul le gardien y habite avec sa famille, nous avait-il prévenus. Sur place, on a néanmoins également pu apercevoir une dizaine d’étudiants. Les « cop’s » de l’Université de Dang, située à un jet de pierres de là et qui préparent les examens, viennent se concentrer à cet endroit calme et reposant.

« L’or blanc » valorisé

Dans un hangar, quatre tracteurs sont garés. Mais, il n’en reste que des carlingues. « Le cinquième avait disparu », soupire un ancien dirigeant qui avait travaillé sur ce projet avec la coopération canadienne. Les pièces ont été arrachées. Les machines installées à l’usine ont été également démontées. Dans ce complexe de 400 hectares, les bâtiments sont encore debout. Le garage, les plaques et les engins éparpillés à travers le site témoignent néanmoins de ce que ce village avait accueilli une usine de production et de transformation du lait. Si les volets  « usine » et  « vulgarisation des cultures fourragères » sont en hibernation depuis 2004, date de la fermeture de la Sogelait à cause d’un redressement fiscal de 50 millions de F environ selon les informations recueillies sur place, le volet « ferme d’expérimentation », lui, est toujours fonctionnel. Il bénéficie des attentions du MINEPIA.

Ousmanou Chehou, coordonnateur des activités de l’ex-Complexe laitier de Ngaoundéré, n’est pas pessimiste quant à l’avenir. Il pense qu’avec un « bon business plan », le repreneur peut faire une belle affaire. Le lait a déjà une valeur économique dans le bassin de la Vina.  Le lait, encore appelé « or blanc » dans la région, est produit en quantité. Ngaoundéré ne dépend plus exclusivement du chemin de fer. Les produits se périmaient à cause des fréquents incidents sur la voie ferrée, apprend-on de la bouche d’un ancien cadre qui parle aussi des problèmes de gouvernance du staff dirigeant de Sogelait, porté vers les dépenses de prestige. La société reste également redevable d’une forte somme d’argent pour factures impayées à la défunte Sonel. Celle-ci avait démonté son transformateur qui alimentait l’entreprise en énergie électrique. La capitale régionale de l’Adamaoua est désormais desservie par l’avion et reliée au Sud par une route bitumée. Ce sont des atouts. Les produits laitiers (yaourts, beurres, crèmes…) peuvent facilement être écoulés vers les marchés du Nord, de l’Extrême-Nord, du Tchad, voire du Soudan et vers les zones de consommation de la partie méridionale du pays. Dix ans après la fermeture, le potentiel pour reconstruire quelque chose de solide sur les cendres de la Sogelait est là. Il s’est même accru selon les experts de la filière. La Commission technique de privatisation et des liquidations a peut être vu juste en suggérant la reprise des activités de cette entreprise qui employait directement une quinzaine de personnes.

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