Les lauréats de la neuvième promotion de l’Esig de Yaoundé ont reçu leurs diplômes mercedi
Aux 42 officiers supérieurs récipiendaires de parchemins qui sanctionnent leur année de formation à l’Ecole supérieure de guerre de Yaoundé (Esig), le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o, a estimé mercredi qu’il se pose deux défis. Le premier est celui d’assumer la charge que l’évolution des conflits impose aux forces de défense en Afrique. En l’espèce, tout en croissant de manière vertigineuse, les périls sécuritaires se complexifient et mutent. Pour les experts frais émoulus de l’école, il s’agira d’apporter une réponse globale aux manifestations de ces guerres et affrontements irréguliers, tout en participant à l’éradication de leurs causes profondes. Ce faisant, ils réaliseront la seconde mission des lauréats qui se résume en une digne représentation du label de l’Esig.
En l’occurrence, l’Ecole supérieure de guerre de Yaoundé qui remettait à 20 armées d’Afrique, de France et des Etats-Unis, les candidats qui ont été sélectionnés pour bénéficier de formations en son sein, continue de bâtir sa réputation d’excellence. Christine Robichon, ambassadeur de France au Cameroun, a d’ailleurs indiqué que les diplômés fêtés hier peuvent être fiers de leurs brevets tout neufs, équivalents aux diplômes de l’Ecole de guerre de Paris. La coopération sécuritaire internationale qui profite à l’Esig est aussi manifeste dans l’augmentation des demandes d’entrée qui justifie la décision de porter à 60, au bout des deux années à venir, le nombre de stagiaires que l’école va accueillir.
Les officiers qui triomphaient hier ont cependant d’ores et déjà bénéficié des mutations que l’école impose dans la formation de ses stagiaires. Une partie des 45 semaines qu’ils ont passées ensemble s’est déroulée sur des terrains d’expérimentation comme le nord du Cameroun, la presqu’île de Bakassi, la Côte d’Ivoire et le siège de l’Union africaine à Addis-Abeba. Une densification de l’activité d’études pratiques qui s’adosse sur une actualité sécuritaire, a remarqué le général de division Esaïe Ngambou, commandant de l’Esig.