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Dossier de la Rédaction

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Les voies pour se remettre à flot via l'APN

Un récent Conseil d’administration de l’Autorité portuaire nationale relève les écueils à surmonter.


Selon un rapport de l’Autorité portuaire nationale (APN) faisant suite à la tenue récemment de la 41e session de son Conseil d’administration, le trafic maritime au Cameroun a atteint 10 592 021 tonnes au cours de l’année 2013. Un chiffre en augmentation de près de 10%, par rapport à la performance de 2012. En son état actuel, le port de Douala, qui assure l’essentiel de la desserte maritime du Cameroun (99,7%), subit péniblement cet effet induit de la reprise de la croissance mondiale (3% selon la Banque mondiale), après les dernières années de crise. Ces difficultés se déclinent en un certain nombre de dysfonctionnements, que le Conseil d’administration n’a pas manqué de relever, pour souhaiter leur redressement.

Rendement

Sur les indicateurs de rendement, il est relevé que la célérité de chargement et de déchargement a légèrement baissé, en ajoutant à la durée du séjour moyen des navires au port, qui en 2013 s’est détériorée de 8,7%, en passant de 3,7 à 4,12 jours, avec notamment la durée de l’attente des navires à la bouée de base, qui s’est « fortement dégradée pour se situer à 44, 24 heures en 2013, contre 19,21 heures en 2012 ». Soit 130% de plus, selon le rapport du Conseil présidé par Gounoko Haounaye.

Délais de passage

Autant de freins qui se justifient aussi bien par des atavismes comportementaux, que par la faible capacité physique de l’infrastructure. Sur les causes du rallongement des délais de passage, l’instance statutaire a relevé « la présence sur le terrain d’opérateurs de tous bords, parmi lesquels les commissionnaires agréés en douane (CAD) qui exercent le métier, sans formation et sans qualification, et en toute méconnaissance des règles du commerce international… » A l’activité de ces pêcheurs en eaux troubles, il faut ajouter « le non-respect du travail en continu par certaines administrations ; le scanner qui est devenu, à cause de sa vétusté, une source d’allongement des délais… »

Congestion

Sur ce, le Conseil d’administration dit avoir noté « la situation intenable » de congestion au port de Douala, qui est exacerbée par l’augmentation au cours des derniers mois du trafic maritime. Du coup, l’infrastructure, conçue pour accueillir un trafic de 10 millions de tonnes, est aujourd’hui « mécaniquement en sous-capacité ». L’embarras créé par les nombreux conteneurs abandonnés, certains depuis plusieurs années, l’inadaptation de l’outil de production aux nouvelles exigences, etc. sont  certaines des insuffisances incriminées.

Pour autant, le tableau n’est pas complètement noir. Pour ce qui est des délais de passage des marchandises, un léger mieux est à noter, même si les objectifs fixés par la réforme portuaire, mise en œuvre depuis 1998 ne sont pas encore atteints. Sur la lancée de l’évolution, la réussite du port de Douala sur le plan du renforcement de la sécurité est un point que le Conseil d’administration de l’APN a souhaité voir étendu aux infrastructures en construction à Kribi et Limbé. Sur le général, une évaluation de la réforme portuaire a été jugée nécessaire, pour contenir toutes les vagues et niveler toutes les aspérités qui entravent encore l’émergence effective du secteur portuaire. L’évaluation, puis la proposition de solutions, se feront dans le cadre d’un plan d’urgence qui a été instruit, dans le but de redresser la barre. Il faudra de toute évidence moderniser cette infrastructure, qui en plus de la concurrence à venir des ports de Kribi et Limbé, doit répondre à des exigences de modernité, imposées par les réalités actuelles du commerce mondial. 

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