Comparativement aux résultats de 2013, ceux de cette année ont chuté de 8%, soit un taux de réussite de 50,19%.

Les résultats du Brevet d’étude du premier cycle (BEPC) ont été rendu publics il y a deux semaines. Sur les 219,151 candidats ayant présenté l’examen cette année, seule la moitié, précisément 107 726 postulants ont décroché le fameux sésame. Soit un taux de réussite national de 50,19%.  S’il y a matière à satisfaction pour certains établissements, il y a sujet à réflexion quant au taux de réussite général qui a connu une baisse de 7,96% par rapport aux 58,15% enregistrés en 2013. Toute chose qui amène à scruter de près, le système éducatif et le rôle des différents acteurs. 

D’après Matthieu Mfopou, enseignant, le problème se trouverait tant au niveau des élèves qu’à celui des parents. « Les élèves n’ont plus la tête à l’école. La majeure partie de leur temps est consacrée aux divertissements et leurs parents ne font rien pour les recadrer », déplore-t-il. Elisabeth Ntonga, proviseur du lycée général Leclerc, évoque quant à elle l’âge des élèves qui arrivent en 3^e pratiquement à la puberté, et sont de ce fait, portés vers les désirs charnels et toutes distractions. « Les élèves ne viennent pas au cours régulièrement et s’adonnent plus aux loisirs comme la télévision, internet et les sorties entre amis. Il y en a qui totalisent 40 h d’absence », regrette-t-elle. Une situation qui ne se serait pas amplifiée, si les parents y mettaient du leur. « Quand nous convoquons les parents, ils trouvent très vite des excuses à l’attitude de leurs enfants. Allant jusqu’à présenter des bulletins de santé frauduleux », ajoute  Elisabeth Ntonga.

Il faut dire que les résultats du BEPC depuis 2010, évoluent en dents de scie. En effet, les résultats n’étaient pas des plus reluisants cette année-là. Le taux de réussite enregistré avait été de 35,74%. La courbe est remontée à 46,79% en 2011 et retombée à 46,22% en 2012. Pour atteindre le score record de 58, 15% en 2013. Voilà que ça redescend, pour rester au moins dans la moyenne. Il est à noter que la dernière place au classement par région de cette année s’est jouée entre, l’Extrême-Nord, le Sud et l’Adamaoua. La première a enregistré un taux de 35,78%, la deuxième 40,91% et la dernière 40,49%.