Le stress dévore les candidats qui essayent de le gérer chacun à sa manière.

Il y a un mot qui revient systématiquement lorsqu’on interroge tous les candidats dans l’attente des résultats du baccalauréat : le stress. Les uns en souffrent plus que les autres. Dadarou, pense même qu’elle a le moral complètement ruiné par le stress. « Je n’en peux plus. Je suis particulièrement anxieuse. Mes nuits sont même agitées par des rêves bizarres au sujet des résultats du bac. Un coup je rêve que j’ai échoué, un autre coup c’est la réussite que je célèbre dans mes songes », avoue-t-elle. Dadarou a dû appeler son enseignant d’informatique pour prendre des nouvelles des délibérations. « Il a tenté de son mieux de me rassurer. Mais, mon enseignant ne donne que des espoirs liés à une seule matière : la discipline qu’il enseigne. Il nous a dit par exemple que l’insuffisance d’équipements dans les centres d’examen n’a pas permis d’être trop strict et exigeant envers les candidats », susurre Dadarou. Cette dernière n’a pas présenté de concours d’entrée dans une grande école. « Le bac d’abord et après on verra », est son crédo.

Exactement ce que pense Guy Landry Bep, un autre candidat. Ses multiples échecs aux examens et concours l’ont amené à concentrer ses priorités sur l’obtention du baccalauréat. « Je ne fais plus de concours. Je prépare le bac. Cette année est ma quatrième tentative. Une fois le bac en poche, je passerai à une autre étape : la préparation d’entrée dans les grandes écoles », confie-t-il. Ces échecs ont un peu forgé son moral. Bien plus, il affirme que ses  multiples déplacements font qu’il oublie par moment l’angoisse des résultats.

Alex Eoné Mandjo, lui, a présenté le concours pour le recrutement des sous-officiers dans l’armée, niveau probatoire. Aucun concours sous-réserve du bac dont il attend lui aussi les résultats. Et pour cause : « Je ne voulais pas me surcharger. Préparer le bac n’est déjà pas une simple affaire. Un concours de ce niveau là, avec des candidats diplômés d’université est encore plus compliqué », se défend-il. Comme ses autres camarades, l’attente des résultats le perturbe aussi. Il affirme que la rumeur sur la fuite des épreuves l’a particulièrement affecté. Il croit savoir que « quand il y a fuite, les corrections sont plus strictes et les délibérations sévères ».  Son inquiétude au sujet de l’examen est atténuée par le stage qu’il a obtenu dans une entreprise de la place. Le job l’absorbe, reconnaît-il, même s’il garde l’ouïe alerte.