Ils ont tenu leur assemblée générale annuelle de jeudi à dimanche dernier dans cette ville du sud de la Chine.
Guangzhou, cosmopolite, mixte et africaine. C’est dans cette capitale de la province chinoise du Canton que plus d’une centaine de délégués de l’Association des étudiants camerounais de Chine (AECC) ont choisi de tenir leur assemblée générale annuelle 2014. A Guangzhou, dans la chaleur et la pluie un peu comme Douala, qu’il est alors beau de voir ces jeunes arborer fièrement des tee-shirts aux couleurs nationales du jeudi 17 au dimanche 20 juillet. Que dire de cette exaltation du patriotisme et du vivre ensemble camerounais où pendant quatre jours, les origines sociologiques des uns et des autres sont plutôt source d’enrichissement mutuel.
De la compétition des incollables au concours de danse, de l’élection Miss AECC au débat général, tout le référentiel est orienté vers la mère-patrie : le Cameroun. Les étudiants de Chine veulent savoir comment apporter leur contribution au projet de l’Emergence 2035, ils se posent des questions sur les insuffisances en matière d’encadrement de la diaspora, ils proposent des voies pour mieux utiliser le savoir-faire qu’ils viennent conquérir dans l’Empire du Milieu. Mais les étudiants ne sont pas seuls dans cette démarche.
L’ambassadeur du Cameroun en Chine, Martin Mpana, assiste une fois de plus à cette assemblée générale annuelle. C’est la quatrième fois depuis 2008 qu’il y prend part après Nankin, Jinhua et Pékin. Le diplomate affiche ainsi le soutien du gouvernement à ces étudiants, boursiers et non-boursiers. Occasion de faire un rappel à l’ordre solennel : « Vous êtes d’abord ici pour les études, évitez le travail au noir, le vol, le viol ou autres délit qui pourront interrompre prématurément votre scolarité ». Malgré le déficit en personnel diplomatique, l’ambassadeur rassure que ses collaborateurs donnent toujours le meilleur pour servir la diaspora. Il rappelle en fin à chacun des 3000 étudiants camerounais éparpillés à travers la Chine et répartis en communauté selon les universités, de continuer à faire confiance à l’AECC dont le nouveau bureau exécutif pour 2014-2015 est dirigé par Amine Yasmyne, étudiante à Wuhan.
