Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Vers une saison blanche pour le Football féminin?

Le championnat à l’arrêt depuis avril 2014. Les clubs réclament des subventions.


Augustine Edjangue Siliki, joueuse de football est courroucée, irritée, choquée, dégoûtée. La violence et l’air grave à l’intonation de sa voix le traduisent si bien. Depuis le week-end du 26 avril 2014, ses coéquipières et autres consœurs de clubs n’ont plus disputé de match de championnat. Après trois journées de jeu seulement, les clubs avaient décidé d’opposer un « violent » mot d’ordre de boycott au championnat national de football féminin. Pour la saison 2013-2014, on est passé de 10 à 14 clubs. C’est environ 252 joueuses qui sont privées de championnat depuis lors. Comme Edjangue Siliki (Caïman Filles), Nchout Ajara Njoya (AS Police) et autres Gabrielle Aboudi Onguene (Louves Minproff)… on a recours au plan B lorsque le club est en arrêt total. « Dès 5 h du matin tous les jours, je me lève pour mon footing. Si Caïman filles ne s’entraîne pas, je travaille individuellement soit avec Sable de Batié, soit avec une autre équipe disponible. A défaut, je vais juste jouer pour la forme », décrit Augustine Edjangue.

Au quartier Cité verte, les joueuses qui vivent près du terrain de football emménagé non loin du lycée  organisent de petites séances de travail lorsqu’il ne s’agit pas de matchs contre des groupes de garçons ou tout simplement d’intégrer des équipes masculines pour la préparation. Cette période de vacances scolaires est d’ailleurs idéale pour la plupart qui essaie de prendre part à des championnats de vacances. Pour la musculation, « nous chargeons des bouteilles, nous avons recours à des méthodes traditionnelles », poursuit une autre joueuse. Cet état de choses pourrait durer bien longtemps. « Si d’ici la fin de semaine rien n’est fait, nous déclarerons saison blanche ». Une menace des présidents de clubs de première division ? Peut-être. Mais c’est une menace à prendre avec tout le sérieux qui se doit.

Depuis le passage du championnat à 14, ils disent n’avoir pas de moyens pour faire face à la rudesse financière qui les attend. Ils soutiennent mordicus pas de championnat, si pas de subventions. Philippe Mvondo, le président de Lorema  football, l’un de clubs les plus huppés du championnat laissait savoir à CT que cette interruption consensuelle est de bonne guerre. «Avant la reprise, nous avons fait état de ce que la subvention annoncée autour de 5 millions F serait insuffisante. Il nous a été demandé de commencer avec la modique somme d’un peu plus de 2 millions remise à chacun des clubs. Le montant devait être revalorisé. A ce jour, rien n’est fait. Nous avons arrêté parce que nous ne voulons pas avancer sans savoir où l’on va. Nous ne jouerons pas tant que nos problèmes n’auront pas été résolus », expliquait-il à CT. Les clubs du Grand Nord eux, sont doublement frappés. « La subvention est minable. Il fallait au moins que la Fécafoot régularise le transport. Mon équipe et moi devons faire autour de 10 à 11 déplacements vers le Centre-Sud-Littoral pour chacune des phases du championnat. On nous a donné moins de trois millions F pour commencer. Où prendrons-nous l’argent ? », s’interrogeait Samuel Haman, entraîneur de AS Kirikou. Jusqu’au moment où nous mettions sous presse hier, CT a essayé de joindre sans succès, la présidente de la Commission transitoire du football féminin.

Outre la subvention, les clubs se plaignent de ce que le transport, l’hébergement, les blessures des joueuses… ne sont pas pris en charge par la Fécafoot via sa Commission transitoire. Si leurs problèmes ne sont pas résolus, la mention « pelouses mortes » décrétée il y a près de trois mois ne risque pas d’être levée, au grand regret des joueuses qui perdent en qualité.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière