Les célébrations du quarantième anniversaire ont commencé par une remise de distinctions mardi au siège du journal.
Petite devinette. Qu’est-ce qui est rond, brillant et accroché à la poitrine d’un propriétaire au sourire inamovible ? Une médaille bien sûr ! Hier, pour le premier jour des célébrations des 40 ans de Cameroon Tribune, des métaux reluisants arborés par des torses bombés de fierté, ont illuminé le siège du journal à Yaoundé. 211 médailles, en argent, en vermeil et en or ont été décernés à ces hommes et femmes qui font le quotidien national bilingue depuis quatre décennies ou un peu moins. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, qui présidait la remise de distinctions honorifiques aux travailleurs méritants de la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam), s’est dit heureux de faire partie de cette journée historique, dans cette entreprise « où le dialogue social a trouvé véritablement son champ d’application. » Un témoignage chaleureux fait en présence de Joseph LE, président du Conseil d’administration de la Sopecam, et d’invités d’honneur, parmi lesquels le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary.
Au fil des années, CT, paru pour la première fois le 1er juillet 1974, n’a pas toujours navigué en eaux calmes, et c’est grâce à la persévérance de son équipage que le bateau n’a pas coulé. Comme l’a rappelé Marie-Claire Nnana, directeur général de la Sopecam, « le journal est passé par bien des épreuves, suivies de petites morts, mais il a toujours su renaître de ses cendres grâce à trois atouts principaux que sont la sollicitude de l’Etat, ses lecteurs et son personnel. Un personnel qui a su faire preuve de patience et de grande force morale lorsqu’il a fallu traverser les mois sans salaire, le gel des avantages et le dégraissage d’effectifs. » Et oui, CT n’avait rien de drôle en 1994. Une époque sombre, au pic de la crise économique. CT a touché le fond : un passage à huit pages, puis entre le 16 juillet et le 9 septembre, pas de parution. La pente a été remontée peu à peu, et fort de ce bonheur retrouvé, pourquoi se priver de faire la fête ?
Un break jovial s’impose, ceci « malgré l’environnement économique moins favorable aujourd’hui qu’en d’autres temps, malgré nos grands chantiers d’acquisition d’équipements et de construction d’ateliers encore en cours de finalisation. » Et d’après Marie-Claire Nnana, ce temps d’arrêt célèbre la longévité de CT, sa résilience, sa maturité, ses acquis, ses victoires, son leadership commercial et technologique. Le ministre Grégoire Owona a félicité les dirigeants de la Sopecam, société qui selon lui, « défend la convention collective des industries polygraphiques et la respecte », avant de lancer la remise des médailles, au nom du président de la République. Marie-Claire Nnana et le Directeur général adjoint, Shey Peter Mabu, ont ouvert le bal, en se voyant attribuer les trois métaux. Par la suite, des collaborateurs heureux ont été distingués. La fête, entre compétions sportives et soirée de gala, s’achève vendredi. Elle ne fait que commencer.
